Cuba a enregistré un record de 4 millions de touristes en 2016, en progression de 13 % par rapport à 2015. L’afflux de voyageurs nord-américains et européens explique ce véritable « boom ».
En annonçant ces chiffres samedi dernier, le ministère du Tourisme se félicite de ce « nouveau record de touristes internationaux« , selon le communiqué publié dans le quotidien Granma, organe officiel du parti communiste cubain (PCC). Le pays avait anticipé une hausse de 6 % sur un an.
[1]Les touristes sont venus en grande part d’Amérique du Nord et d’Europe, ajoute le ministère. Avec 2,8 milliards de dollars, le tourisme représente la deuxième source de revenus de Cuba, derrière la vente de services professionnels, en particulier médicaux.
Grâce au dégel des relations entre Washington et La Havane, les Américains ont été au premier semestre 2016 le troisième plus important groupe à visiter l’île, derrière les Canadiens et les Cubains installés à l’étranger.
Au total, ils étaient près de 137’000 à se rendre à Cuba de janvier à juin, selon les statistiques officielles. C’est une hausse de près de 80 % par rapport à la même période de 2015.
Retour en arrière avec Donald Trump ?
Le président américain Barack Obama a abaissé les barrières bureaucratiques, rendant les voyages de ses compatriotes à Cuba un peu plus simples. Mais les Américains ne peuvent toujours pas venir en simples touristes en raison de l’embargo en place depuis 1962.
[2]A l’exception des visites familiales, seuls les voyages à finalité éducative, religieuse, sportive ou artistique ont été autorisés par Washington.
Certains Américains sont déjà inquiets que le président élu Donald Trump mette ses menaces à exécution une fois à la Maison-Blanche en janvier.
Il a menacé de faire machine arrière sur l’avancée diplomatique majeure de son prédécesseur si La Havane n’offrait pas plus de contreparties sur les droits de l’Homme ou l’économie de marché.