Dans la bibliographie d’Ernesto Rafael Guevara de la Serna, Voyage à motocyclette est un écrit de référence. Rédigé alors qu’il n’était encore qu’un étudiant en médecine grandissant dans une famille bourgeoise à l’abri de tout besoin, il contient les prémices de réflexions qui l’amèneront à devenir le Che.
Le 29 décembre 1951, lorsqu’il monte sur le siège arrière de la Norton 500 de son ami Alberto Granado, Ernesto Guevara va bientôt avoir 24 ans. Leur traversée aventureuse de l’Amérique latine se révélera être un véritable voyage initiatique même si, au départ, les deux étudiants sont plus attirés par le romantisme de la route cher à la Beat Generation que par la découverte des peuples opprimés.
Bouillonnement d’êtres et de destins, fragments de vies parallèles ou entrecroisées, ce journal de bord est un document exceptionnel sur la vie de celui qui verra son image « postérisée » au panthéon révolutionnaire.
Ce qui n’était qu’un carnet de voyage de l’Argentine à Miami en passant par le Chili, la Cordillère des Andes, le Venezuela, la forêt équatoriale, la Colombie, etc., destiné à rester dans un fond de tiroir du jeune étudiant en médecine, est devenu un témoignage historique et sincère, car aucunement promis à une quelconque édition.
Voyage à motocyclette d’Ernesto « Che » Guevara (1951)