Fils d’un marchand de toile de Condé-sur-Escaut (Nord), Adrien-Jean-Baptiste-François Bourgogne entrait dans sa vingtième année le 12 novembre 1805, à une époque où le rêve unique de la jeunesse était la gloire militaire.
[1]Soldat, il participe aux campagnes napoléoniennes (Allemagne, Autriche, Espagne, Portugal). Il est blessé deux fois à Essling en mai 18092, puis envoyé en Espagne et au Portugal.
En avril 1812, Bourgogne est nommé sergent, et prend part avec ce grade à la Campagne de Russie. Il fera partie des rescapés de la débâcle.
En 1853, Adrien Bourgogne est admis à la retraite et termine ses mémoires intitulées Mémoires du sergent Bourgogne, qui paraissent dans La Nouvelle Revue rétrospective, donnant un témoignage sur la Campagne de Russie du point de vue du soldat français, et participant ainsi à l’édification de la légende napoléonienne.