J’ai toujours été agréablement surpris par le dynamisme déployé par les autochtones, je veux dire les Amérindiens issus des tribus qui peuplaient le Canada avant l’arrivée des Européens.
Aujourd’hui, ils sont devenus des acteurs à part entière dans le monde du tourisme canadien.
Au point d’être une thématique intégrée du tourisme canadien.
J’ai eu la chance, de séjourner l’hôtel-musée des Premières nations à Wendake au Québec et de rencontrer Colombe Bourque, sa charismatique directrice. Écouter, émerveillés, les contes et les mélopées Huron-Wendake de Yolande Picard.
La chance également de parler business avec Sébastien Desnoyers Picard, Gestionnaire des ventes et du marketing du tourisme indigène et accessoirement un chef respecté du conseil des tribus. Rencontrer des réceptifs et des hôteliers qui ont pris eux-mêmes en main leur avenir touristique.
Déjà, un équipage, composé de femmes amérindiennes, pilotait des avions sanitaires au Manitoba.
Aujourd’hui, Teara Fraser apporte sa pierre à cet édifice. Elle est la première femme autochtone à posséder sa propre compagnie aérienne : Iskwew Air basée à Vancouver.
Elle a donc ajouté une nouvelle corde à l’arc des premières nations : le transport aérien local.
Iskwew signifie « femme » en langue cri (cri-montagnais-naskapi plus exactement.) La langue autochtone du nord du Canada et des Rocheuses.
Et la vision d’Iskwew Air est de permettre aux gens de se connecter entre eux ainsi qu’avec la terre.
Cette réalité a été saluée par Heather Belle, la présidente du conseil de l’aviation de la Colombie-Britannique qui admire la personnalité et le parcours de Teara Fraser.
Elle souligne son ambition et sa compétence. Souhaitons-lui de voir de nombreux appareils d’Iskwew Air remplir les tarmacs des aéroports canadiens.
Pour l’instant, la compagnie dispose d’un seul bimoteur. Il faut un début. Mais, elle est déjà un modèle et une source d’inspiration pour la jeunesse autochtone à travers tout le pays.
François Teyssier