Le maire de Cannes David Lisnard vient d’adresser un courrier au Premier Ministre par lequel il alerte sur les conséquences environnementales qui découlent de l’afflux de ces énormes paquebots en période estivale.
Devenue première escale pour les grandes unités de croisières sur la Côte d’Azur ( 162 escales, 370 000 croisiéristes en 2018) ces géants des mers, en l’absence d’installation portuaire, jettent l’ancre en baie de Cannes entre la Croisette et les Iles de Lérins.
Le maire précise qu’il n’a aucune connaissance de contrôle effectué par l’Etat sur les bateaux de croisière mouillant en baie de Cannes.
Quant à la Convention sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée, dite « Convention de Barcelone », de 2004, elle reste à ce jour lettre morte.
Pour David Lisnard, il est donc urgent d’agir afin que les communes du littoral aient les marges de manœuvre nécessaires pour lutter contre les pollutions marines de ces paquebots.
Il propose de faire évoluer la législation en matière de navigation maritime afin de donner un pouvoir de police aux maires des communes du littoral. Il suggère donc deux propositions.
Dans le cadre du projet de Loi d’Orientation des Mobilités (LOM.) serait envisagé la création juridique d’un nouvel outil Zone Maritime de Gestion
Portuaire, qui permettrait d’étendre les pouvoirs de police portuaire au-delà du périmètre stricto sensu du port sur une zone à déterminer entre les Maires et le Préfet Maritime.
Il serait complété par la création d’une police spéciale environnementale du Maire en matière maritime susceptible de contrôler et de sanctionner les navires naviguant et mouillant sur leurs côtes (sans respecter les normes environnementales.
Michel Bovas