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Casinos : Rien ne va plus sur la Côte d’Azur


Eléments historiques indissociables de l’image de la Riviera française, les casinos ne font plus recettes. C’est même la grande déprime sur les tapis verts qui fait planer l’ombre de la fermeture pour certains d’entre eux.

Une Côte d’Azur sans casinos, cela peut paraître inconcevable. Et pourtant !

L’actualité azuréenne au cours des derniers mois confirme une situation plus que difficile pour les casinos.

Le 31 décembre, le Casino de Grasse a fermé ses portes. La concession de l’exploitation de l’Eden Beach Casino Juan-les-Pins arrive à son terme. Seul l’actuel exploitant, le groupe Partouche, a répondu à l’appel d’offres. Mais ses propositions sont jugées insuffisantes par la ville d’Antibes Juan les Pins et faute d’autres candidats, la municipalité menace de fermer les portes de l’établissement en 2016.

D’ailleurs le Groupe Partouche avait déjà cédé en 2014 pour 30 ME à l’américain The Chetrit Group l’hôtel Garden Beach (175 chambres) dans lequel est situé le casino. Un signe avant-coureur du désengagement.

Sur la Côte d’azur, le Groupe Partouche gère encore le Casino du Palais de la Méditerranée à Nice, et le Palm Beach à Cannes. Mais le groupe Partouche adopte une stratégie de désinvestissement de ses unités hôtelières non stratégiques comme la cession de l’Hôtel Garden Beach. Il continue de gérer l’hôtel 3.14 à Cannes qui doit être rénové.

Car la crise touche aussi Cannes qui avec trois établissements est la ville la mieux dotée de France en la matière. Les casinos Croisette et Les Princes (groupe Barrière) et le casino Palm Beach (groupe Partouche) affichent 12 millions d’euros de recettes.

Mais les résultats sont en baisse de 11 % pour le Croisette, de 12 % pour Les Princes et de 16 % pour le Palm Beach. La ville aimerait bien sortir le Casino Croisette du Palais des Festivals où il occupe une surface près de 10.000 m2 essentielle à l’accueil de certains congrès et salons professionnels.

Mais au-delà de cette crise, la Côte d’Azur est peut être victime d’une surdensité d’établissements de jeux.

Entre Théoule et Menton (60 km) on ne recense pas moins de 12 établissements sans compter les casinos de Monaco. C’est beaucoup et même trop selon certains face à un volume de joueurs locaux et étrangers qui fluctue au gré de la conjoncture économique. Et pour l’instant cette dernière est loin d’être euphorique.

Le Casino à l’ancienne à peut-être vécu. Il doit trouver une nouvelle offre où faire comme en Principauté une montée en gamme pour toucher une clientèle de gros joueurs internationaux auxquels il faut dérouler le tapis rouge.

MB





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