Les Acadiens étaient majoritairement originaires du bas Poitou. Aujourd’hui, ils seraient vendéens. Ils se définissent eux-mêmes comme étant des francophones catholiques. Depuis toujours, ils se sont toujours sentis isolés, différents par rapport aux autres colons de la nouvelle France. Une communauté particulièrement active qui perpétue envers et contre tout son attachement à la France.
Au Canada, ils sont actuellement plus de 300 000 répartis majoritairement dans le Nouveau-Brunswick et à un degré moindre en nouvelle Écosse (Nova Scotia) ou dans l’île du Prince Édouard ainsi qu’au Québec.
Ils revendiquent fièrement leurs origines et leur attachement à la France. Leur drapeau est tricolore et porte une étoile jaune.
Au tout début du XVIIe siècle, ils se sont installés a à Port-Royal, dans la vallée d’Annapolis aujourd’hui réputée pour ses excellents vins. Puis dans la baie de Fundy (la baie française) dans le Nouveau-Brunswick. Où ils constituèrent une communauté paisible, active et prospère vivant de la culture et de l’élevage.
Il y a même les Cadiens (Cajuns) établis de force en Louisiane et à la Nouvelle-Orléans suite « au grand dérangement » de 1755. Ils furent expropriés, spoliés et déportés par milliers par des miliciens anglais qui séparèrent les familles et les éparpillèrent dans d’autres colonies anglaises.
Beaucoup moururent de faim ou de maladie en cours de voyage. Un véritable « nettoyage ethnique » minutieusement planifié. Mais les Acadiens refusèrent toujours de prêter serment d’allégeance à la couronne anglaise.
La visite de « Grand Pré national site » en Nouvelle-Écosse nous permettra de mieux comprendre ce fait historique. Un lieu particulièrement chargé d’émotions.
C’est le poète américain Henry W. Longfellow qui en 1847 créa le personnage d’Evangeline dans son poème « A tale of acacia. » Évangéline, bien que fictive, devint l’héroïne la plus célèbre et l’affirmation des valeurs acadiennes.
La découverte des communautés acadiennes peut s’effectuer au départ d’Halifax qui est désormais relié à Paris par des vols quotidiens opérés par WestJet.
Les ressources touristiques du pays acadien sont nombreuses, la baie de Fundy qui a les marées les plus hautes au monde. Une région de bien-vivre connue pour ses fruits de mer.
La capitale de l’Acadie, est Moncton qui est également la ville la plus peuplée et la plus dynamique du Nouveau-Brunswick découvrir son musée acadien est à. Les amoureux de la nature apprécieront le parc national de Kouchibouguac. Un ensemble d’îles de dunes et de forêts.
Puis Tracadie-Shelia, Shippagan et Caraquet et l’île de Lamèque. La péninsule acadienne est un lieu unique pour profiter de la mer : un décor de rêve avec ses phares, ses plages sauvages de sable doré et ses nombreuses activités nautiques : pêche, produits de la mer.
Un lieu unique pour découvrir les traditions et la culture acadiennes. Les festivals sont nombreux et la musique omniprésente. Avec, en point d’orgue, les fêtes du 15 août, Marie étant la sainte patronne des Acadiens.
Mais tous sont tournés vers l’avenir et rien n’est jamais figé. Ils sont dynamiques. Leur joie de vivre n’est pas un vain mot. Offrez-vous une cure d’optimisme.
Pour terminer la découverte du pays acadien, cap vers le nord-ouest pour découvrir la ville d’Edmundston, la deuxième plus grande ville canadienne à majorité francophone après celle de Dieppe, la ville jumelle de Moncton. Une cité agréable du comté de Madawaska considérée comme le plus identitaire qui a fondé la mythique république des Brayons.
À découvrir son jardin botanique, le fortin caché du petit Sault, la cathédrale Sainte Marie, le musée automobile et même marcher ou faire de VTT dans les 50 kilomètres de sentiers bien entretenus qui débutent au cœur de la ville.
Retour via Grand Sault ou Great Falls, car la municipalité est officiellement la seule à avoir un nom bilingue. À voir évidemment les chutes.
La frontière américaine est toute proche. Retour à Moncton/Dieppe via Fredericton, la capitale du Nouveau-Brunswick.
Si vous disposez de plus de temps, vous pourrez au départ traverser le pont à destination pour visiter l’Île-du-Prince-Édouard, un autre au lieu fort de la présence acadienne ? C’est également ici qu’a été imaginée la nation canadienne par les pères fondateurs.
Tout dépendra du temps ou du rythme de votre circuit. Mais surtout, prenez le temps de vivre l’Acadie.
François Teyssier