2,7 millions de touristes (de 50 nationalités différentes) visitent chaque année la station de Chamonix.
Cette fréquentation exceprionnelle a généré l’année dernière près de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires mais les dirigeants de la station anticipent déjà un déclin de l’économie blanche fragilisée par de nombreux facteurs incontrolables tels que la météo, le niveau d’enneigement, ou la guerre des prix notamment et ils misent désormais sur un écotourisme s’appuyantr sur le patrimoine, l’histoire et la culture de la vallée.
[1]« Le tourisme de masse tel que nous l’avons vécu est obsolète, nous devons imaginer une nouvelle approche, un tourisme alternatif, plus doux, qui respecte le plan climat », estime Bernard Prud’Homme (photo), le directeur général de l’Office du tourisme de Chamonix en constatant les effets du réchauffement.
Le changement climatique est une réalité dans la vallée de Chamonix. Le glacier des Bossons, glacier légendaire qui léchait jadis le fond de la vallée, est remonté depuis longtemps. Ces dernières années il a reculé de 80 mètres mais il a aussi perdu en épaisseur.
La Mer de Glace aussi continue à fondre. Attraction touristique pour 300 000 visiteurs chaque année, la baisse du niveau du glacier y contraint le curieux à descendre quelque 300 marches pour accéder à la grotte magique retaillée deux fois par an dans le fleuve solide. Déjà, il est question d’aménager un sentier presque horizontal qui irait à la rencontre de la glace, au niveau de la terrasse, mais en amont. Et déjà, les gestionnaires du site envisagent d’y proposer des animations culturelles, évoquant par exemple les personnages illustres qui vinrent ici quand la Mer était plus haute.
Les transports en commun s’améliorent : train du Mont Blanc plus efficace, tarifs intéressants pour les habitants et les touristes, réseau de bus. Même si l’autoroute déverse encore des milliers de voiture et des centaines de camions chaque jour, le mouvement est peut-être lancé.
Et il faudrait évidemment jouer une plus grande complémentarité avec l’aval de la vallée de l’Arve.