Décidément, rien n’est simple en Espagne. Pendant que l’état espagnol tente de remettre de l’ordre en Catalogne, les chinois commencent à revendre des actifs dans l’hôtellerie du pays.
Le groupe chinois HNA avait fait d’importants achats hôteliers
Le conglomérat a avalé il y a quelques mois 25 % d’Hilton International, plus de 50 % dans le groupe Carlson – Rezidor. Tous ces rachats n’avaient posé aucun problème. Mais les espagnols n’ont pas apprécié que le groupe chinois rachète près de 30 % du capital de NH Hotels.
[1]Une rébellion des autres actionnaires de NH Hotels
Une majorité des actionnaires avait voté l’année dernière l’exclusion des quatre représentants de HNA au conseil d’administration. Le motif invoqué était le risque de conflit d’intérêts.
Un sujet brûlant depuis l’annonce, fin avril 2016, de la reprise par HNA de l’américain Carlson Hotels et de son franchisé européen Rezidor Hotel Group, lesquels étaient également convoités par NH.
Le groupe chinois n’avait aucune envie de mener une bataille et s’engage désormais dans une autre stratégie.
[2]HNA commence à revendre sa participation dans le groupe espagnol
Le groupe chinois a annoncé la vente d’une participation de 1,14 % dans NH Hotel. La transaction a été réalisée avec un investisseur institutionnel non nommé par HNA.
Cette participation de 1,14 % serait évaluée à environ 21,5 millions d’euros. Une paille pour le conglomérat chinois qui vendra sûrement le reste au meilleur moment.
Le groupe chinois doit de désendetter
Le produit de la vente pourrait soulager la pression de refinancement du conglomérat. HNA s’est fait connaitre par une vague d’acquisitions alimentée par la dette. Celle-ci serait supérieure à 40 milliards de dollars.
Les frais sur les intérêts seraient de 2,4 milliards. En revendant leur participation dans HNA (dans lequel, ils ne contrôlent rien), ils se débarrasseraient d’un actif embarrassant et disposeraient de liquidités dont ils ont besoin.
HNA n’est pas prêt de disparaître dans la mesure où ils possèdent de nombreuses participations dans le monde aérien et hôtelier. Et ils sont surtout les premiers actionnaires de la Deutsche Bank !
Serge Fabre