Tout envoyer balader pour partir en quête, seule, au fin fond de la Chine communiste, des secrets oubliés de l’art antique chinois, était-ce bien raisonnable ? Fabienne Verdier ne s’est pas posé la question :
En 1983, à 22 ans, Fabienne Verdier part étudier en Chine, au Sichuan Fine Arts Institute, à Chongqing. Elle choisit de travailler avec les derniers grands peintres chinois ayant survécu à la Révolution culturelle de Mao, les persuadant de transmettre leur art d’une peinture spontanée et leurs théories esthétiques, malgré les multiples interdictions.
[1]De cette expérience unique sont nés un vrai récit d’aventures et une œuvre personnelle fascinante, qui marie l’inspiration orientale à l’art contemporain.
Fabienne Verdier est la première étrangère à recevoir de cette université un diplôme supérieur en art. Et lorsque, étrangère et perdue dans la province du Sichuan, elle se retrouve dans une école artistique régie par le Parti, elle est déterminée à affronter tous les obstacles : la langue et la méfiance des Chinois, mais aussi l’insupportable promiscuité, la misère et la saleté ambiantes, la maladie et le système inquisitorial de l’administration…
Dans un oubli total de l’Occident, elle devient l’élève de très grands artistes méprisés et marginalisés qui l’initient aux secrets et aux codes d’un enseignement millénaire.
Passagère du silence
Fabienne Verdier
Paru en octobre 2005 Récit (édition poche)