Incivilités dans l’aérien : Esprit es-tu là ?


Cela risque de devenir de plus en plus difficile de pouvoir prendre l’avion librement. Je ne parle pas du renchérissement du prix des billets d’avion ou de la hausse des taxes qui devient exponentielle. Même décrié, l’avion reste un excellent vecteur pour percevoir des taxes.

Il y a également les imprécations des écologistes purs et durs concernant l’avion-pollueur et le diktat de l’empreinte carbone. Cela dit je ne suis pas un opposant à ces mesures qui permettent d’évaluer le niveau de gaz à effet de serre imputable à l’activité humaine. Que ce soit d’un
individu, d’une entreprise ou d’un état.

Disons que je deviendrai un inconditionnel de ce marqueur lorsque le monde entier sera vertueux. Lorsque les Etats unis, la Russie, la Chine, l’Inde et bien d’autres l’appliqueront concernant à leurs industries lourdes polluantes. Ce sera à mon sens le seul moyen de « sauver la planète. »

Cela dit, c’est plutôt de sauver les hommes qu’il faudrait parler. Car la planète à toujours subit des transformations brutales et s’en est toujours remise d’une manière ou d’une autre. Si l’activité humaine devait cesser, je suis sûr que la nature reprendrait vite ses droits.

A l’échelle du temps, l’homme, est une mutation récente.

Alors, prendre les gens qui prennent l’avion pour des boucs émissaires et chercher à les culpabiliser de vouloir se déplacer rapidement et sûrement. Le retour en arrière sera très difficile, sauf s’il est imposé de force à l’humanité. Nous n’en sommes pas encore là.
.
Signe des temps, la compagnie bien nommée Spirit Airlines vient de modifier ses conditions de transport. Elle vient de mettre en service un texte aussi précis que politiquement correct.

Cela semblait implicite, mais le transporteur américain qui se définit lui-même comme étant ultra low cost.

Une compagnie américaine qui dessert presque une centaine de destinations aux Etats Unis et vers les Caraïbes promet le meilleur à ses clients « qui souhaitent être bien transportés et veulent voyager bien. »

Pour arriver à cette ambition, outre les poncifs traditionnels du marketing et les affirmations d’un comportement bienséant, les règles écrites de transport sont drastiques :

Ce nouveau code de comportement d’ores et déjà applicable est précisé dans la section « Conditions de conduite. »

Selon le contrat de transporteur, un passager peut se voir refuser l’embarquement à bord de Spirit Airlines ou être expulsé de l’avion pour des raisons telles que :

-Comportement désordonné, abusif ou violent qui crée un risque d’offense ou de gêne pour autrui ;
-Intoxication ou consommation de drogue ;
-Non-respect des instructions légales du personnel de bord ;
-Comportements perçus comme une menace pour la sécurité ou un risque de préjudice pour autrui, la compagnie aérienne ou les biens ;
-Maladies contagieuses transmissibles pendant le vol, comme la varicelle ;
-Refus ou incapacité d’attacher une ceinture de sécurité pendant le vol (ce qui est une discrimination pour les passagers obèses) ;
-Odeurs désagréables, sauf si elles sont causées par un handicap ;

Le choix assumé de réserver ses service exclusivement à des « nice people. »

Spirit Airlines n’a pas souhaité commenter ce texte. Un ukase donc. Quelle époque épique.

François Teyssier





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