[1]Je ne sais pas ce qu’en pensent les grands décideurs de nos métiers, mais moi, je sens que plus on avance, plus on s’en rapproche.
Logique me direz-vous ! Pas forcément. Ça pourrait être l’inverse : Plus on avance, plus on s’en éloigne.
Et, franchement, je préférerais qu’on soit dans cette configuration.
On laisse le marasme derrière nous et on marche vers un horizon dégagé, grand ouvert sur un optimisme retrouvé, mérité, sublimé.
C’est beau comme un discours de François Hollande au Mali.
Malheureusement, nous ne sommes pas à Bamako ou Tombouctou. En France, c’est plutôt le discours suivant qui se fait entendre : « On ne va pas se serrer la ceinture et baisser notre pantalon ! ». J’adooooooore !
Le syndicaliste qui, le premier, a pondu cette formule mériterait les Palmes académiques.
Elle a ressurgi lors du conflit GoodYear.
Si j’ai bien compris, les ouvriers de cette entreprise ont renoncé, il y a quelques années, aux 35 heures.
Ils sont repassés aux 40 heures sans augmentation de salaire, ceci pour conserver leurs emplois… qu’ils perdent finalement deux ou trois ans plus tard.
Cette phrase symbolise un sentiment qui pourrait bientôt fédérer la grande majorité des salariés de ce pays, hommes et femmes confondus, même si nous autres ne sommes pas toutes adeptes du port du pantalon.
Se serrer la ceinture et baisser son froc paraissent antinomiques. Sauf que… Ce qui nous attend, c’est de se serrer la ceinture et, peu après, devoir baisser son pantalon.
Quel rapport me direz-vous avec le tourisme et nos métiers ? Le rapport, il est évident.
Plus les gens se serrent la ceinture, moins ils dépensent. Et quand ils sont contraints de baisser leur pantalon, c’est rarement pour se retrouver en maillot de bain aux Seychelles ou à Phuket.
Allez, j’embrasse la Lutte finale, groupons-nous et demain…
Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages