[1]Vous avez remarqué vous aussi ? C’est tout mou en ce début d’année.
Pas de grands duels bien viriles, bien tendus, entre Big Boss. Pas de grosses déconfitures à l’horizon qui mettent le bazar dans la profession (sans doute ne tarderont-elles pas à réapparaître). Pas d’événements qui placent le tourisme sur le devant de la scène médiatique : Pas de volcan qui crache ses nuages de cendres dans le ciel européen, de voyageurs en perdition à l’autre bout du monde, de grève bien pénalisante dans le transport aérien. Rien de tout ce qui fait les « joies » de nos métiers.
On ne va pas s’en plaindre, me direz-vous. Ouais, c’est certain mais on s’emmerde un peu si vous me permettez. En ce moment, on n’a rien d’autre à se mettre sous la dent que des chamailleries 100% gauloises, dignes du village d’Astérix.
Valls et Dieudonné se livrent une bagarre échevelée qui réjouirait Ordralfabétix (le poissonnier) et Cétautomatix (le forgeron). Abraracourcix Hollande, le grand chef de notre peuplade de bagarreurs, semble quelque peu délaisser sa Bonemine Trierweiler pour d’autres douceurs. Quant à Arnaud Montebourg, il nous casse les oreilles avec son « redressement improductif » plus sûrement qu’Assurancetourix le barde.
« Pas de politique, Julie. Surtout pas de politique, c’est chaud bouillant ! ». J’entends déjà mon éditeur grommeler à la lecture de cette chronique.
T’inquiète Fifi ! Je peux t’écrire un scénario équivalent dans l’autre camp. Avec Copé et Fillon qui s’écharpent joyeusement. Abraracourcix Sarkozy qui a chuté de son bouclier présidentiel en 2012. Et sa chère et tendre Carla qu’il serait parfois judicieux de bâillonner.
Tout le monde il est content ? L’égalité républicaine est respectée ? Non, pas tout à fait.
La Marine et le Jean-Luc (Mélenchon) seraient tout à fait à leur aise dans les braies (pantalons gaulois) d’Ordralfabétix et de Cétautomatix. Borloo ou Bayrou, dans celles du chef déchu. Et Cécile Dublot dans le rôle du barde casse-noisettes.
Tout le monde il est servi cette fois ? Pas de jaloux !
Mais je peux vous le décliner aussi à la mode de chez nous. Avec De Boüard (aussi surnommé Déboire) et Mas qui se sont étripés à coups de poissons pourris et de masses de forgeron (sympa le jeu de mots). Colson qui chancelle sur son bouclier. Et Rial ou Nadir jouant de la harpe désaccordée. Chblouing, chblouing !
Quoi, Fifi, c’est politiquement incorrect aussi ? Tu ne veux surtout pas te fâcher avec les huiles de la profession. T’as raison, j’assume l’entière responsabilité de mes écrits !
Allez, j’embrasse fort nos valeureux guerriers. Pendant qu’on se chamaille, d’autres prennent des parts de marché et occupent toute la Gaule. Toute ? Non, car un village d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Plus pour longtemps !
Julie Labrune, 28 ans
Conseiller en Voyages