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Comment chacun veut son heure de gloire !

julie [1]Ce qu’il y a d’hallucinant, me disait récemment une hôtesse de l’air, c’est que chacun des passagers d’un avion se croit seul et unique et s’imagine, surtout en classe business évidement, qu’il a tous les droits pour peu qu’il se soit acquitté (lui ou sa boite bien souvent) d’une bonne grosse somme sonnante et trébuchante !

Chacun croit ainsi vivre lors d’un long trajet son moment de gloire personnelle pour se sentir accompli, admiré et écouté.

Je vous l’accorde, c’est important de se sentir valorisé dans la vie et de savoir que l’on est entendu par nos semblables.

« Sachez pourtant que lorsque vous franchissez le seuil de la porte d’un avion« , me confirme mon amie hôtesse de l’air, « notre temps à nous PNC est calculé. Si j’accorde sa minute de gloire à chaque personne, ça le rendra sûrement heureux, mais je risque aussi d’en faire enrager deux cents autres derrière lui« .

Alors pour éviter toutes pertes de temps et surtout minimiser les temps de gloire accordés à chacun, les PNC ont établi au fil du temps quelques astuces et notamment :

Après le décollage, une annonce est faite aux passagers par l’interphone. Le son résonne partout à travers l’avion. Les toilettes vibrent. Les fenêtres aussi. La projection vidéo s’arrête et la tensioon monte. Si vous n’entendez pas cette annonce, c’est que vous êtes mort ou proche de l’être.

Le but de toute cette turbulence sonore est d’informer les passagers des services à venir et surtout préparer mentalement tout le monde à notre arrivée future dans les allées. Le message codé veut tout simplement dire: «Pensez à ce que vous voulez boire parce que dans quelques instants vous devrez nous le dire. »

Et il y a également l’astuce de la montée de l’allée !

La distribution des repas et des boissons se fait toujours de l’avant vers l’arrière. Malheureusement, les chariots se trouvent à l’arrière. Le personnel de bord doit donc monter l’allée entière avant de pouvoir servir les premiers passagers.

« La bonne tactique« , rappelle ma copine hôtesse de l’air, « est de monter tranquillement à une vitesse constante afin d’avertir le plus de gens possible. Comme nous effectuons cet exploit dans une allée de moins d’un mêtre cinquante de large, nous en profitons pour accrocher involontairement quelques jambes et quelques genoux sur notre passage. À l’occasion, des coudes seront également agressés par notre chariot. Mais quelques chanceux auront peut-être même la chance d’être caressés par nos hanches lors de notre montée« .

En tout cas, il n’y a pas de doute, sa venue ne passera pas inaperçue.

Allez passez un bon week-end et meditez bien là-dessus la prochaine fois que vous prendrez l’avion…

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages