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Comment il est beau mon plombier polonais

julie [1]Aujourd’hui, trêve de balivernes et d’humour à deux balles, je vous cause d’un sujet important. Il n’impacte pas encore nos métiers, mais qui sait, au rythme où vont les choses, on y viendra peut-être.

Vous vous rappelez qu’en 2005, les opposants à la Constitution européenne brandissaient la menace du « plombier polonais » qui allait piquer le travail des Français.

Les partisans du Oui (au référendum) nous garantirent alors que, jamais ô grand jamais ça ne se passerait comme ça. « Promis, juré, craché ! », dirait Papy René.

Ben, 8 ans plus tard, on fait les comptes. Selon les sources (ministère du Travail ou syndicats), entre 300.000 et 600.000 « travailleurs déplacés » triment en France.

Il s’agit de plombiers, de menuisiers, de carreleurs, de chauffeurs routiers… qui exercent leur métier chez nous sous le statut social de leur pays d’origine.

Les entreprises qui font appel à ces sous-traitants polonais, roumains, portugais… économisent jusqu’à 40 % de charges. Une aubaine ! C’est ce qu’on appelle du Dumping Social.

Après les compagnies aériennes low cost, voici le temps des travailleurs à bas coûts.

Et le phénomène va en s’amplifiant, avec son lot de fraudes et de magouilles (heures supplémentaires non déclarées, travail au black le soir et les week-ends…), sur lesquelles ont planché les ministres européens du Travail, le 9 décembre dernier à Bruxelles.

Bon, ce n’est pas encore demain qu’un petit malin proposera à ma boss des Agents de Voyages polonaises, portugaises ou roumaines en soldes, pour faire le boulot à ma place. Méfiance quand même !

En fait, cette chronique est un prétexte pour vous faire partager mon petit béguin pour ce plombier polonais assez craquant, non ?

Vérifications faites, il s’agit d’un mannequin utilisé dans une campagne de pub de l’Office de Tourisme de Pologne, peu de temps après la polémique sur le « plombier polonais ».

Le slogan était : « Je reste en Pologne. Venez nombreux ! ». Il eût été d’ailleurs plus judicieux d’écrire : « Venez nombreuses ! ». Car, si j’avais vu, je serais venue !

Gros poutous aux belles gueules de Pologne et d’ailleurs. Moi, je reste dans mon agence. Alors si vous avez 5 minutes, venez nombreux prendre un café.

Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages