- LaQuotidienne.fr - https://www.laquotidienne.fr -

Comment j’ai bien cru que j’allais visiter le commissariat !

julie [1]Comme d’habitude, c’est quand je suis sur le point de prendre ma pause, toujours bien méritée of course, que les ennuis débarquent. Pourtant j’en avais grave besoin de cette pause déj après la matinée merdique que j’avais déjà enchaînée. Je vous passe les détails des dernières heures.
Non pas qu’il n’y ait pas matière mais simplement parce que c’était une accumulation de petites choses et que ce qui m’attendait après allait s’avérer bien plus déroutant.

Reprenons donc le fil des événements. Il est 12h49 exactement, nous sommes samedi, et ma collègue ne devra pas tarder à revenir de sa pause pour que je puisse prendre le relai. D’ici là, je continue d’assurer l’intérim toute seule. Une cliente débarque.
Vu qu’elle est passé hier pour acheter des billets, cela n’augure rien de bon ! Et croyez-moi, j’ai le flair pour ces choses-là.
Et je vous le mets dans le mille, j’me suis pas gourrée ! Sans bonjour ni mer… bien sûr, elle m’enchaîne direct sur ses billets qu’elle souhaite changer parce qu’en fait, elle s’est rendue compte qu’elle s’est trompée de date.

Super Julie a la super mémoire se rappelle évidemment qu’elle avait bien briefé la Madame sur le caractère non échangeable non remboursable de ses billets.
Julie, elle se rappelle même que la Madame avait ironisé : « Non mais vous inquiétez pas Mademoiselle, je sais exactement quand je veux partir ! ».
Elle avait quand même demandé un devis avec « l’option » comme elle a dit mais forcément avait vite esquivé cette solution.
Ben, ouais, Madame, c’est pas gratos ! Rien n’est gratos avec les compagnies !
Et là voilà qui m’ordonne de lui modifier son départ ET son retour (hein, quitte à se tromper, autant pas le faire à moitié!) ou de lui rembourser.

Vous vous doutez bien que je lui ai expliqué à nouveau que c’était pas possible. Que l’option était restée dans le placard !
Pas moyen. Je vous la fais courte mais ça a bien duré 20 minutes. Et ma collègue qui n’arrivait pas.
Je commençais à sentir la mayonnaise monter de part et d’autre. Je me maîtrise mais va pas falloir qu’elle insiste de trop quand même. Elle se calme pas pour autant. Résultat : voilà qu’elle s’emballe et me menace. Crescendo. Mais pas en faisant semblant.
Elle a débuté par les gentils noms d’oiseaux dont mon papi René seraient fier mais elle a surtout enchaîné avec ses histoires d’avocat, de tribunal, de presse et la cerise, de vandalisme sur vitrine ! La totale !

Super Julie au caractère trempé n’en menait pas large.

Je me suis même inventée un appel sans sonnerie et j’ai simulé que je devais m’absenter pour un déjeuner important, que je prenais ses coordonnées et que ma responsable allait la rappeler. Ben, ouais, après tout, au prix auquel je suis payée !
Miracle, elle s’est calmée et est partie. Tout fini bien finalement mais quand même…

Allez, Julie, ça ira mieux demain !

J’embrasse bien fort toutes les forces de l’ordre et les moines zen tant que j’y suis !

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages