[1]J’arrive péniblement à la fin de mes queues. Restent à me fader les émissions du jour.
Oh, je vous vois venir : Julie, elle rouspète encore avec ses queues et ses billets à émettre !
Voyons, Julie, les queues, c’est ton boulot et les émissions, c’est du chiffre d’affaires !
OK, vous avez raison mais bon, c’est quand même plus kiffant de s’éclater sur un programme free-style à l’autre bout du monde sans limite de budget (allez, avec un budget crédible, pour rester plus raisonnable), que d’enchaîner les Q les uns à la suite des autres (aucune allusion déplacée, je vous prie).
Enfin, comme vous le pensez, c’est mon taff et donc, je m’y colle et j’déroule mon langage barbare d’adepte de Galiléo !
Premier dossier : vérification des orthographes et de la disponibilité. Tout est OK.
Vérification du tarif. Oh, là, magique Julie opère !
Aucun tarif ! Comment est-ce possible ?
Pas de panique, j’ai dû me planter dans l’accumulation de mes codes. On recommence, Julie. Et calmement.
Oui, mais voilà, on en revient vite au même point. Et là, je me suis appliquée encore plus que la première fois. Pas de soucis de codification, sûre et certaine !
Nouveau trou noir technologique made in Julie-land ?! Ça paraît bizarre, quand même. Petit appel à l’aide aux collègues, plus étonnées de rien avec moi. « Ben, appelle la hotline ! » Ouais, je vais faire ça !
« Bonjour, c’est Julie… » « Ahhh, Julie ?! » OK, je sais que tu vas bientôt connaître toutes les octaves de ma voix suave mais bon, n’en rajoute pas trop dans ton ton narquois !
Et regarde-moi plutôt ce qui se passe pour cette compagnie. Ah, tu cherches, quand même. Pas simple les colles de Julie ?!
« Pas de tarifs en machine, faut passer par une tarification manuelle ! » Une quoi ?! Manuelle ?! Mais, on est dans l’ère de l’informatique, non ?!
Et même moi qui est de mauvaise onde avec les machines, je pourrais me passer de stylo tellement j’use de mon ordi pour mes devis, mes cotations, mes recherches… Bref !
« Bouge pas, j’attrape un papier. » Ah, c’est dans Galiléo que ça se passe. C’est juste que je dois intégrer moi-même les tarifs dans la machine.
Honte sur moi mais, comment ça marche ce truc. Recherche de fare basis, ouverture de masque, intégration (euh, sois honnête Julie…) recopiage de codes, FBU dans tous ses
états…
Il m’aura fallu plusieurs dizaines de minutes pour bien comprendre la démarche, vérifier 36 000 fois mes formules mais tout ça pour arriver au bon résultat.
C’est le principal, non ?!
Comme quoi, Julie, t’es loin d’être une reine des agents de voyage encore mais je m’accroche !
Allez, Julie, ça va aller en s’améliorant !
J’embrasse quand même bien fort tous les Bill Gates et Mark Zuckerberg de mon quartier !
Julie Labrune, 28 ans
Conseiller en Voyages