[1]Y’a des jours comme ça. Des jours où on aimerait revenir aux temps préhistoriques, se balader avec une énorme massue sur l’épaule et en mettre un coup sur la tête au premier enquiquineur venu.
Calme-toi Julie, calme-toi ! C’est déjà une vieille histoire tout ça. Recouvre ta légendaire zénitude, celle qui fait de toi une nana d’exception, au dessus des petits tracas de la vie quotidienne, toujours cool et souriante… Zen Julie, Zen !
Non, rien à faire. Là je ne peux pas ! Je vous raconte vite fait.
J’allais prendre l’avion pour 8 heures de vol. J’arrive au comptoir d’enregistrement (j’étais préenregistrée). Je demande au préposé de service : « Où suis-je placée ? ». Le gars me répond : « Rang 25, place B ». La pire !
« Euh, je ne peux pas avoir un hublot ? », que je lui dis. Il regarde son écran et m’assure : « Il n’y a plus de hublots disponibles. Par contre, j’ai une place couloir, rang 51. Elle correspond à une sortie de secours, veinarde ! ».
Whaaaa, le pied… pour mes jambes ! Je suis ravie. Je remercie chaleureusement mon sauveur et lui offre en prime mon plus beau sourire dévastateur. Je le sens quelque peu ébranlé.
Deux heures plus tard, je monte dans l’avion. Rang 25, rang, 30, rang 43, rang 49, puis les toilettes, puis le rang 50 qui correspond… à la sortie de secours. Moi, je suis juste derrière, rang 51, à côté d’un gros bonhomme qui déborde de partout. La galère !
Je regarde derrière moi, personne ! Je suis quasiment la dernière à embarquer. Et devant moi, vers la queue de l’appareil, un rang sur deux est inoccupé et quasiment tous les hublots sont disponibles.
Allo quoi ! Le mec m’a dit que tous hublots étaient pris. Au final, je peux m’étaler sur trois sièges, du hublot au couloir. Allo quoi, j’hallucine total !
C’est incompréhensible. Soit il s’est foutu de ma… de mon charmant minois souriant. Soit leur système d’attribution des sièges connaît de sérieux bugs. La moitié de l’appareil était blindée à mort. L’autre déserte ou quasiment.
Allez, je bise quand même mon petit employé ahuri qui, finalement, m’a permis de roupiller tranquille 6 heures durant (sur 8 heures de vol). Pas mal !
Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages