[1]On est toutes sur le pied de guerre pour la quille du vendredi.
A chaque fois guillerettes parce que forcément c’est le week-end et qu’on a beau être super méga heureuses de notre travail (travail, j’ai dit, pas rémunération… mais bon, le sujet pour aujourd’hui n’est pas là!), deux jours off entre copines, chéris, sorties et dodo, et bien, c’est toujours avec plaisir !
Bon, je généralise un peu parce que la condamnée du samedi, elle est moins enthousiaste forcément. Mais là, c’est pas moi. Alors ? Alors, j’affiche le smile !
Et voilà que rapplique la boss.
Tiens, tiens, elle veut quoi ? Nous souhaiter un bon repos ?!
Non, parce que nous bassiner avec les chiffres, elle l’a déjà fait cet aprèm !
Et bien effectivement non, elle vient juste nous annoncer qu’elle nous a cloué au pilori à notre insu durant toute la semaine et que nous débrieferons de tout ça dès lundi matin.
Non, mais c’est une blague ?! Pincez-moi !
Je croyais que l’ambiance dans l’agence était à la confiance, au dialogue, à la compréhension.
Pas au piège inutile ou pire, aux coups de poignard dans le dos !
Et bien, Julie, elle s’est mis le doigt grave dans l’œil ! On est à l’ère de l’espionnage.
Et croyez-moi ma colère n’est pas dû à ma potentielle culpabilité.
Ils peuvent fouiller, ils ne trouveront rien. Rien de bien terrible qui nécessiterait mon renvoi immédiat.
Bien sûr, s’ils veulent, ils trouveront toujours à redire parce que oui, Julie n’est pas parfaite. Mais ça serait chercher la petite bête…
Et quitte à chercher la petite bête, et bien, je vais sortir mes armes fatales : les chiffres d’affaire réalisés !
Non, franchement, ils ont osé !
Ils ont osé lancer une étude marketing ou je ne sais comment ils appellent ça pour tester notre approche téléphonique et notre contact clientèle.
Et sans nous le dire !
Je croyais que les écoutes téléphoniques étaient illégales ?!
Allez Julie, t’énerve pas maintenant, la hache de guerre c’est pour lundi !
Je vous embrasse tous et toutes mais très vite… il y a de la friture sur la ligne !