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Comment je me verrais bien en vahiné

julie [1]J’ai déjà eu l’occasion d’aller en Polynésie et je peux vous garantir que c’est une destination qui vaut le coup.
Les polynésiens sont des gens charmants, d’une extrême générosité, malgré leurs conditions de vie qui ne sont pas toujours enviables.
N’empêche, ils partagent le peu qu’ils ont et aiment faire découvrir ce qui touchent à leur culture et à leurs religions.

Pas de bol, Gaston Flosse, l’ancien président ne l’assemblée territoriale, ne voulait plus de touristes à sacs à dos !
Il a donc supprimé les charters en 2003.

Quand à la compagnie « nationale  » Air Tahiti Nui, elle n’en finit toujours pas de se débattre avec ses enjeux de pouvoirs et ses déboires économiques…

Quel dommage !
On m’a dit que de nombreuses polynésiennes avaient installé sur l’archipel de nombreuses pensions de familles, permettant aux touristes de découvrir les îles sous une autre facette et à des prix raisonnables.
Ils en auraient bien besoin, vu tous les maux dont a souffert la Polynésie depuis la fin des expérimentations nucléaires, et plus particulièrement au cours des dix dernières années.

Parce que oui c’est forcement l’instabilité du pouvoir politique, conséquence d’un statut mal conçu et d’une lutte pour le pouvoir, au mépris de l’intérêt général, qui n’a pas (pour l’instant) permis une vision à long terme de la bonne gestion de l’archipel.

Car personne ne doit être oublié. Non seulement du plus bas au plus haut de l’échelle sociale au nom de la solidarité, mais aussi selon le lieu de résidence de chacun. Les habitants des îles les plus éloignées de la capitale doivent pouvoir bénéficier d’une bonne qualité de vie et de services, aussi proche que possible de celle qui est offerte aux résidents de Tahiti.

Mais il y a une autre raison, plus futile celle-là, qui fait que j’adore Tahiti et que je me verrais bien, moi Julie, en vahiné : C’est la découverte du secret des femmes polynésiennes pour avoir d’aussi beaux, soyeux et longs cheveux. j’en suis baba !

Elles utilisent de l’huile de monoï ou de thiaré sur les cheveux et le corps (avec du lait de coco préparé à partir de pulpe de noix de coco râpée qui est ensuite pressée dans un tissu qui sert de filtre ) …voilà leur secret ..tout est dans la nature…

La femme polynésienne d’aujourd’hui n’a plus peur de sortir des sentiers battus, elle est intelligente, éduquée. Elle vit avec son temps et sa culture, tout en restant attachée à certains schémas traditionnels mais elle ne reste pas fermée à la modernité.

C’est une femme qui s’occupe de l’aménagement de son faré, des enfants, du ménage, de tout.
On se gardera de conclure, tant les expériences et les situations varient d’un pays à l’autre, d’un métier à l’autre – sinon pour dire que les femmes prennent le pouvoir un peu partout, pour autant que les hommes leur entrouvrent la porte.

Deux conclusions à tirer finalement de la vie polynésienne : c’est sans doute l’exposition à la testostérone ambiante (tatouages, sports à haute dose, etc…) et la connaissance des vertus ancestrales de la nature qui seraient déterminantes et qui pourraient (peut être) expliquer que les femmes soient, à Tahiti ou ailleurs, un facteur de stabilisation des marchés financiers.

Allez, j’embrasse bien fort les habitants de cet archipel miroir d’ images idéales à l’autre bout du monde (et de nous-mêmes) et pourtant, par certains côtés, si proche de notre quotidien.

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages