[1]Bien sûr que Julie l’écervelée de LaQuotidienne est pour la liberté de la presse. Bien sûr que l’information doit circuler.
Mais à quel prix ? C’est la question que tout agent de voyages qui se respecte doit se poser.
Prenons le cas de Fram dont les règlements de comptes internes font la Une des gazettes de la Presse Pro. Un jour, c’est un délégué syndical qui tire à boulets rouges sur le top management de l’entreprise, certainement pour de bonnes raisons.
Le lendemain, c’est la direction qui réplique. Et nous autres, lectrices et lecteurs lambda, on assiste au duel sanglant, quasiment en temps réel, sur les sites du tourisme.
Certains argueront qu’il faut crever l’abcès, que toutes les vérités sont bonnes à dire, que le débat mérite d’être élargi à l’ensemble de la profession, qu’il n’y a pas de sujets tabous, que les verrous doivent sauter…
Sur le fond, je suis d’accord.
Sur la forme, je suis beaucoup plus dubitative. Entrer dans ce jeu, c’est prendre le risque d’être «instrumentalisé» (comme disent les pros de la manip et de l’intox) et d’amplifier les problèmes qui se soldent toujours de la même façon : Les lampistes, les petites mains, les sans-grade paient l’addition.
Direction Pôle Emploi.
Alors, faut-il ne rien dire pour éviter d’attiser les tensions ?
That’s The Question !
Tout ce que je constate, c’est que les conflits sociaux les plus médiatisés (à Florange chez ArcelorMittal, à Aulnay-sous-Bois chez Peugeot…) connaissent le même épilogue : On ferme le site et on fout tout le monde à la porte.
À force de faire mumuse par médias interposés, les protagonistes de Fram (syndicats, dirigeants) vont aboutir au même résultat : la déconfiture.
Allez j’embrasse bien fort toutes celles et ceux qui, eux, dans l’ombre et en silence, continuent de se battre pour la survie de leur entreprise.
Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages