[1]Ça fait déjà plusieurs semaines que je scrute les offres d’emploi.
Précisément depuis le déj de l’autre jour avec mon ancienne collègue. Elle a réussi à insérer un grain de sable dans ma machine à réfléchir !
Je sais, j’ai toujours su que mon salaire n’était pas à la hauteur de mes espérances mais surtout de ce que à quoi je peux prétendre.
Mais, j’ai beau me plaindre souvent, c’est typiquement féminin, j’obéis quand même.
Parce que par doute, par mauvaise conscience, je me dis que je suis pas si mal lotie ici.
Depuis les années, je suis même devenue Senior comme on dit maintenant ! Pourtant, les colonnes de nos journaux pro en regorgent en ce moment, alors, forcément, je zieute ! Encore et encore ! Quoi regarder, je sais à peu près mais où, là, je sais plus vraiment.
En même temps, la plupart des annonces sont pour Paris et la banlieue !
Pas de parisianisme qui soit mais si j’avais des envies d’ailleurs, elles seraient vite calmées.
Quoique, je vais peut-être postuler du côté de la Vendée auprès de mon fidèle lecteur J.B. A qui je tiens d’ailleurs à préciser que mon parisianisme n’est pas de souche.
(Je suis d’une très belle région ensoleillée souvent, où le chauvinisme fait foi… et à raison ! )
Mais voilà, comme beaucoup de survoltés, j’ai cru dans ma lointaine jeunesse que Paris allait me tendre les bras pour une carrière mirobolante !
Le doigt dans l’œil, oui !
Du coup, la nostalgie d’un retour au pays me guette mais bon, finalement, on s’y fait à la ville comme on dit dans ma campagne ! Enfin, faudrait peut-être que je me mettre à la candidature spontanée aussi.
Déjà, il faudrait que je refasse mon CV, ponde une magnifique lettre de motivation… Tant de choses qui me découragent d’avance.
Rien à l’idée d’aller en entretien, leur expliquer façon faux-cul que je souhaite rejoindre de nouveaux horizons pour évoluer, progresser, me mettre au service de nouveaux challenges… sans baver sur ma boss…
Pourquoi tant d’hypocrisie ! Pourquoi ne pourrais-je pas annoncer la couleur clairement !
Que j’ai rien contre ma boss sinon que la ligne en bas de mon bulletin de salaire me laisse amère !
Que l’obtention d’un précieux RTT relève toujours du combattant comme si j’étais une tire-aux-flans ! (clin d’œil à Michel Nahon)
Ah, si c’était plus simple et que les responsables d’agence, les patrons, les financiers… acceptaient de nous en redistribuer un peu régulièrement avant même qu’on le demande et ne devienne frustrées !
Et bien, je suis sure que je serai bien plus concentrée sur mon dossier Leroy !
Que je papillonnerai moins sur les annonces et que je ne penserai pas à étriper mon ex-collègue à chaque fois que je reçois ma feuille de paie !
Allez, Julie, ça existe ailleurs, ça finira bien par venir ici !
Je vous embrasse bien fort ainsi que le comptable de l’agence qui les a toutes, lui, les clés !
Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages