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Comment le monde du tourisme est gentiment mal barré !

julie [1]Un constat s’impose à moi, en cette rentrée 2013, la tendance qu’a le monde du tourisme à régresser. Jugez plutôt.

On remet en cause, à tort ou à raison, les avantages acquis de longue date (et difficilement ne l’oublions pas) par les sociétés nationales Air France ou la Sncf notamment.
La politique d’éductours et de voyages d’études est devenue quasiment inexistante (les anciennes ne tarissent pas d’éloges sur les grandes années passées). Les nouveaux logos des entreprises du tourisme, je sais pas si vous l’aviez remarqué, reprennent les codes graphiques des années 80, 70 voire 60.

Bref, l’époque n’est plus à l’aventure de l’innovation mais plutôt à la réassurance confortable des bonnes vieilles recettes du passé.

Et même les mentalités ont régressées…

Alors moi, Julie, qui fréquente assidument mes collègues agents de voyages, j’ai tendance à dire que l’un des problèmes principaux est la difficulté qu’a notre génération (la génération Y, si je ne me trompe pas, hein Michel !) à entrer dans l’âge adulte.

L’approche de la trentaine n’y change rien. Il semble bien que toute cette génération souhaite encore vivre au pays de Candy.

Y a qu’à voir les coques fluo des Iphones des filles, les micros des soirées karaoké, le refus des codes classiques (tailleur, chemise et la fameuse cravate, considérée comme la laisse de l’esclave contemporain) au profit du retour à la jupe-culotte, du cartable et du duffle-coat, soit le total look Diabolo Menthe.

Et la tendance se confirme chez les professionnels notamment dans l’hôtellerie.
Bouées gonflables, chaises d’écoliers, baby-foot géant, qu’est ce que c’est ? une garderie . Non. C’est le Mama Shelter, un hôtel restaurant branché de Marseille et de Paris, qui a tout compris, lui.

Pour mieux prendre en charge cette génération de young adults, ces hôteliers ont choisi de développer leur côté ludo-éducatif, en se laissant aller à une joyeuse régression parfaitement assumée et décomplexée.

Force est de reconnaitre, comme on dit, que ça marche !

Crise économique mondiale, hausse du chômage, les perspectives semblent terribles, l’horizon orageux… alors par réaction la jeunesse se crée une carapace, protège sa joie de vivre et s’enferme dans une attitude « no future » ou n’existe qu’un éternel présent dont il faut profiter abusivement.

Tout ça résumé par ma collègue Sophie par :  » A mon âge, mes parents avaient déjà deux enfants, deux baraques, un chat, un chien, un divorce dans les pattes et des salaires à n’envier personne. Moi, je joue à Draw something sur mon Iphone !

Jeunesse quand tu nous tiens…

La bise à tous,

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages