[1]« Moi, je ne mets pas mes clients dans des hôtels pleins de Russes ! ».
D’après mon pote journaliste que j’ai à moi (pour paraphraser mon Oncle Dom de la Case d’en face), voilà ce qu’a dit dernièrement le responsable d’un grand TO, celui qui s’est fait une spécialité de la Grèce et de ses îles. Suivez mon regard…
Il a même ajouté : « Les Russes n’ont pas les mêmes habitudes de civilités que nous ».
Une façon élégante de dire que les Ruskofs sont des mal élevés, des bruyants, des sans gène de plus en plus envahissants, vu qu’ils gagnent toujours plus de pognon, qu’ils partent de plus en plus loin en vacances, et pas nous !
Bon, notre patron a quelque peu assoupli sa position par la suite, en précisant que « les Russes moyens n’ont pas encore l’habitude de voyager, d’où des comportements parfois excessifs… ».
Selon lui toujours : « Si je mets des clients dans un hôtel majoritairement rempli de Russes, ce sont des réclamations assurées ! ».
Je ne peux pas lui donner tort. Ici à l’agence, on reçoit des clients qui râlent de s’être fait piégés dans des établissements squattés par les nouveaux tsars du tourisme européen.
Faut dire que nous autres, pauvres petits Français, n’avons plus notre mot à dire. Les Russes sont nombreux, riches, dépensiers, frimeurs… c’est la clientèle idéale.
Même que je vais ouvrir une agence à Moscou ou Saint-Pétersbourg pour la capter.
J’embrasse quand même bien fort la Moujik qui, dit-on, adoucit les mœurs…
Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages