Comment on est tous d’accord… finalement !
12 février 2013 Julie 3 commentaires La vie de Julie SNAV, Sylvia Pinel, tenerife 4304 vues
Comme dit ma boss : « Julie, elle ne lâche jamais rien ! ». C’est vrai que je suis têtue comme une mule. Parfois ça paie, parfois ça me vaut quelques soucis. C’est mon tempérament, j’assume !
Il y a quelques semaines, je me prenais une volée de bois vert de la part de l’éditorialiste de la case d’en face, parce que j’avais osé tirer sur les Apparatchiks de nos métiers.
Ces Seniors qu’on voit et qu’on entend partout… depuis des temps où je n’étais même pas née.
Certains me sont tombés dessus comme la vérole sur le bas clergé (j’adore cette expression de mon Papy René). J’ai même été contrainte de m’en expliquer dans ma chronique « Comment j’ai été rhabillée pour l’hiver ! ».
Pourtant, pas plus tard que la semaine dernière, le site qui m’a taillé un string sur-mesure n’y est pas allé de main morte à la suite des Rencontres du SNAV.
Les oreilles de certains ont du siffler. Comme quoi, tout le monde est d’accord sur le fond. Il n’y avait donc pas matière à me botter l’arrière-train.
Une fois n’est pas coutume, je vous livre quelques extraits d’un article (pertinent) qu’on pouvait lire chez le concurrent qui a interrogé plusieurs participants aux Rencontres de Tenerife.
Ça commence fort ! « Le constat que tout le monde a fait, c’est qu’il n’y a pas assez de personnes en activité. On manque de sang neuf et d’idées neuves. L’expérience c’est bien, mais cela ne suffit pas ».
Un second poursuit : « On ne peut pas dire que la jeune génération était représentée ».
Un troisième : « Le SNAV devrait s’ouvrir à la nouvelle génération… pour apporter des idées nouvelles ».
Un quatrième : « Mr Google pensait que les dinosaures étaient dans la salle ».
Une cinquième (qui voulait interpeller la Ministre Sylvia Pinel) : « Notre profession est exercée à 75 % par des femmes mais elles sont anormalement représentées dans les instances (…), aux commandes des réseaux volontaires et involontaires, et dans les postes clés des TO et compagnies ».
Et une dernière amabilité pour la route, signée cette fois par l’éditorialiste bien connu de tous : « Parce que, sans vouloir retomber dans le vieux débat générationnel, y’a quand même une nouvelle génération qui relève la tête et qui ouvre des pistes plus modernes, plus inventives… ».
Ben dis donc, la charge est sévère (mais juste !).
Avec mon histoire d’apparatchiks, je faisais dans le soft, dans le délicat. Va falloir que je tabasse plus fort pour me mettre à niveau.
Je m’y mets tout de suite et …
J’embrasse tous les Dinosaures du Tourisme !
Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages
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3 commentaires pour “Comment on est tous d’accord… finalement !”
Ne tombons pas dans le travers facile d’opposer les vieux aux jeunes et inversement.
1/ le SNAV est un syndicat patronal, ce sont donc les patrons qui adhèrent.
Première question: Quel est l’âge moyen des patrons d’agences de voyages, des TO, des autres catégories éligibles comme membres associés ou affiliés ?
2/ Dialogue suppose rencontres.
Deuxième question: les jeunes patrons adhérents ou pas, participent-ils aux différentes manifestations organisées en province, au niveau national à Paris ou une fois par an (les Rencontres) à l’étranger.
Si c’est NON pour quelles raisons ? (Temps ? Prix ? Intérêt ? Formule ? )
3/ L’important est de participer.
Troisième question: Pourquoi à chaque élection le taux de participation est faible par rapport au nombre d’inscrits ?
(Voter ne sert à rien – Fatalisme- On ne fera pas bouger les choses- On ne tient pas compte de notre opinion ?)
Le changement ça se conduit, ça commence par l’intérêt qu’on porte à son métier, sa branche et à ses institutions en utilisant les moyens mis à sa disposition pour faire entendre sa voix, son opinion, ses convictions. Cela s’appelle militer !
Privé de moyens d’expression on subit souvent le pouvoir d’une classe dominante. Contre l’oligarchie ( si tant est qu’elle existe) la voie des urnes et le militantisme sont un moyen direct pour changer les choses.
Et cette démarche n’est pas une question d’âge, ni de génération…
Les vieux ont besoin des jeunes, de leur dynamisme, de leur impétuosité, de leur créativité, de leur inconscience face aux dangers, de leur bravoure, de leur énergie, de leur impertinence, de leur affection.
Les jeunes ont besoin des vieux, de leur tolérance, de leur expériences, de leur empathie, de leur sérénité, de leur solidité, de leurs regards, de leurs encouragements, de leurs félicitations, de leur confiance et aussi de leur affection.
Deux mots à mettre en pratique très vite :MILITANTISME et DIALOGUE et l’étape mouvementé et difficile de la crise familiale d’adolescence s’éloignera bien vite.
Nombreuses sont les personnes qui des deux côtés pensent comme moi. Manifestez-vous, faites-vous entendre, changez ce qui ne vous convient pas !
Je viens de découvrir votre magazine et vos articles. Tout d’abord j’ai craqué sur votre plume légère qui n’enlève rien au sérieux du sujet, sur votre bon français empreint d’humour et de clins d’oeil au langage populaire.
Au sujet des apparatchicks, même si je suis plus proche en age d’eux que de vous, je trouve que vous avez absolument raison et qu’il est temps de laisser place à la nouvelle génération et à la créativité au lieu d’essayer de trouver une solution à la guéguerre entre distributeurs et producteurs. Mais le changement et la mentalité française ne font pas vraiment bon ménage….
Chère Julie, je lis avec beaucoup d’amusement vos articles. J’ai pas mal d’années de tourisme derrière moi et je trouve que vous aviez parfaitement raison de parler des apparatchiks. C’est dommages car les femmes sont bien souvent plus sérieuses que les hommes. Par ailleurs il y a de jeunes ditigeants qui sont plein d’espoirs et d’idées que la profession devrait mettre en avant. Il faut bien dire que les coktails, les congrés sont bourrés (si j’ose dire) de vieux professionnels dont certain sont plein de qualité mais qui devraient passer la main. Il faut dire que généralement la presse professionnelle les met souvent en avant pour je ne sais quelles raisons…Je vis en Asie depuis quelques années. Les vieux sont des gens expérimentés (cela change tout) mais au devant de la scène on trouvera d’abord de jeunes et dynamiques dirigeants. Il n’y a qu’à voir les nombreuses agences de voir en ligne en Inde ou en Chine et on comprend mieux ce qui se passe sur notre vieux continent. Vive la jeunesse, vive le changement…