[1]Bon, je sais, vous allez trouver que je déserte Paris souvent.
Mais j’ai plein de bonnes raisons : déjà il fait super beau (et c’est parti pour durer ce week-end à priori), ensuite ce week-end-là, avec mon doudou, on se le prépare depuis 3 mois.
En tout cas, c’est pas comme certains de mes clients. Ceux que j’appelle mes « last minute customers » (j’aime bien, ça fait classe en anglais).
Si vous savez. Ceux qui poussent la porte un vendredi soir pour un départ le samedi, s’imaginant qu’en s’y prenant à la dernière minute ils auront des meilleurs prix !
On en voit beaucoup ces temps-ci à l’agence.
J’ai beau leur dire qu’il n’y a plus de disponibilités, ils s’obstinent voire s’énervent parfois avec des « allez, regardez bien, y doit bien vous rester quelque chose« , ou « deux sièges d’avions, c’est pas la mer à boire… » ou encore « un lit non occupé, un siège vide, ça leur coûte le même prix, alors... ».
Comment leur dire ?
C’est souvent du pile ou face. Et plutôt pile que face d’ailleurs !
Je ne sais pas. Internet a modifié les comportements et favorisé, c’est certain, le manque d’éducation.
La culture du tout disponible-tout de suite est entrée de plein pied dans les habitudes de nombreux clients (et pas forcement les plus jeunes d’ailleurs !).
Prendre l’avion s’est ainsi tellement banalisé, qu’ils ont du mal à comprendre qu’il y a des horaires à respecter et que ce n’est pas encore comme prendre le métro ou le bus !
Ah, il semble loin le temps où l’on préparait longtemps son voyage à l’avance, où on le mitonnait aux petits oignons et comprenait les contraintes des transporteurs, des hôteliers et … des agents de voyages !
Nostalgie quand tu nous tiens !
Allez, je vous embrasse fort en vous souhaitant un bon week end. Profitez-en bien, le temps est superbe !
Julie Labrune. 28 ans
Conseiller Voyages