[1]Les éductours, c’est comme les augmentations de salaire, ils se font rares.
Ben ouais, c’est la crise ma pauvre Julie ! Les TO, les Offices de Tourisme, les transporteurs, ils n’ont plus un sou.
Y’a plus un rond dans les caisses (sauf pour rémunérer grassement les Big Chefs).
Pourtant, les éductours, ça paie. Tiens, dernièrement, ma copine Flo (d’une agence concurrente) s’est envolée avec Air Europa, une des dernières compagnies à organiser des éductours/challenges, en partenariat avec l’OT d’Espagne.
Eh bien, dans son agence qui réalise 50 % de son business en voyages d’affaires et 50 % en loisirs, quand ils sont interrogés sur l’Espagne et l’Amérique du Sud, ils placent automatiquement Air Europa en tête de leurs préconisations.
Flo le justifie ainsi : «Nous, on joue le jeu ! Les filles de l’agence sont régulièrement conviées par Air Europa aux Canaries, aux Baléares, à Séville ou Valence… pour trois jours d’éductour, le temps d’un week-end prolongé. Forcément, ça compte. À la première occasion, on renvoie l’ascenseur si la compagnie est bien placée sur les tarifs et les horaires».
Et Flo d’ajouter : «D’ailleurs, plus on vend Air Europa, plus on a de chances d’être invitées de nouveau. Donc, on se bouge les fesses !» (ce n’est pas exactement le mot qu’elle a employé).
Voilà. Démonstration est faite que le bon vieil éductour des familles peut payer ! J’imagine que si Air Europa les enchaîne, ce n’est pas un hasard. Ce n’est pas pour occuper les sièges disponibles dans ses avions au départ de France.
Euh, il ne vous reste pas une petite place pour Julie ? Trois jours au soleil de Majorque ou de Ténériffe, début novembre, ce n’est pas désagréable !
Allez, j’embrasse les opérateurs qui croient encore aux vertus commerciales de l’éductour. Moi, en tout cas, je suis toujours preneuse.
Julie Labrune, 28 ans.
Conseiller en Voyages