Conclave du Vatican : le Tourisme peut-il avoir le premier pape de l’océan Indien ?


Les flux touristiques sont souvent déterminés par la géopolitique des principaux marchés émetteurs, et la prochaine élection papale au conclave du Vatican est sur le point d’être décisive dans la consolidation d’un bloc occidental dont les origines proviennent de racines chrétiennes indéniables. L’Église a prouvé à maintes reprises sa capacité à anticiper l’avenir, et un pontife qui ferait le pont entre l’Atlantique et l’océan Indien deviendrait un outil décisif pour saper les dictatures communistes qui soutiennent l’Iran, Cuba et le Venezuela.

La situation actuelle parmi les principaux partis politiques de la planète est marquée par les alliés des Etats-Unis face à ceux de la Chine, avec le choc que la présidence de Donald Trump entend ouvrir les marchés, en éliminant les tarifs douaniers comme objectif ultime.

La puissance asiatique représente l’exemple des barrières commerciales les plus élevées, ce qui rend plus probable que les nations occidentales seront les premières à libéraliser leurs flux de biens et de services, l’Inde devenant plus tard le joyau de ce processus.

Le plus grand unificateur imaginable

Une idée qui se répand est celle d’ouvrir un puissant corridor vers le sous-continent asiatique à travers l’Arabie et l’Europe, afin d’encercler le géant confucéen, et compte tenu de cette connexion, le trône du Vatican serait le plus grand unificateur imaginable.

Peut-être que pour les cardinaux, le premier objectif est d’assurer un pontificat court, entre 8 et 15 ans, face à un monde en mutation rapide, et de garantir que l’évangélisation catholique ne risque pas de stagner sous un dirigeant rigide.

La Curie romaine opterait ainsi pour des candidats âgés d’au moins 70 ans, et plus proches de 75 que de 70, assurant ainsi un certain contrepoids, comme un contrôle pour qu’une papauté ne prenne pas encore plus de retard sur son temps.

Le caractère disruptif de l’élection de Jorge Mario Bergoglio en 2013 s’explique par le fait qu’après l’émergence des réseaux sociaux, les dirigeants ont eu tendance à se tourner vers le populisme et l’autocratie, comme le démontreront plus tard, en 2016, le Brexit et l’ascension de Donald Trump.

Les smartphones ont alimenté le Printemps arabe en créant un énorme bond dans le nombre de personnes informées, et en donnant à chaque individu une plateforme avec un impact proportionnel au nombre de personnes touchées.

Le signe du futur désigne l’Asie comme la région prédominante, et au sein de celle-ci, la démographie de l’Inde – non seulement en termes de nombre d’habitants mais surtout, une pyramide des âges dominée par les jeunes – met en lumière cette force stratégique.

L’endiguement de l’islam est un argument supplémentaire pour opter pour un leader spirituel originaire d’Asie du Sud, plutôt que d’Europe ou d’Amérique, ce qui n’apporterait guère de valeur ajoutée à la cause et risquerait de paraître encore plus anachronique.

ce serait très inédit et il faudrait plusieurs éléments favorables :

Il y a très peu de cardinaux originaires directement de l’océan Indien.

Par exemple, des pays comme Madagascar, l’île Maurice, ou le Sri Lanka ont eu ou ont des cardinaux, mais leur influence reste assez limitée comparée à celle des cardinaux européens, latino-américains ou africains.

Connu et respecté internationalement

Le conclave est très politique, même si c’est aussi spirituel : il faut avoir un réseau solide parmi les électeurs, être connu et respecté internationalement.

Le pape François a justement cherché à « décentraliser » l’Église, en nommant des cardinaux venant de régions moins traditionnelles — Afrique, Asie, Amérique du Sud, etc.

Donc le climat est plus favorable aujourd’hui qu’il ne l’était avant pour une telle élection.

Parmi les exemples de figures possibles, on note le cardinal Maurice Piat de l’île Maurice, mais il est déjà âgé pour être élu (il est né en 1941).

Le cardinal Arlindo Gomes Furtado (Cap-Vert, donc Atlantique plutôt que Indien) est parfois cité comme « voix de l’Afrique insulaire », mais lui aussi est peu évoqué pour un poste papal. Et certains autres.

Donc, pour l’instant, un pape venant directement de l’océan Indien est improbable à très court terme, mais pas impossible dans l’esprit d’une Église en mutation.





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