Concordia : un procès mal barré ?
19 juillet 2013 Rédaction Aucun commentaire À la une Concordia, Costa croisieres, Francesco Schettino 2908 vues
Les avocats de Francesco Schettino, le capitaine du navire de croisière Costa Concordia dont le naufrage a fait 32 morts en janvier 2012 près des côtes de Toscane, ont réclamé jeudi, au deuxième jour du procès, une nouvelle expertise de l’épave.
Domenico Pepe, l’un des défenseurs, a affirmé au tribunal de Grosseto qu’aucun des 32 décès n’avait été directement provoqué par le choc du navire qui a heurté des rochers en passant près de l’île du Giglio.
Il a estimé que l’épave devrait être une nouvelle fois examinée avant qu’elle ne soit redressée, une opération prévue en septembre, afin de découvrir d’éventuelles anomalies.
« Les gens sont morts plus de deux heures après le choc« , a dit l’avocat. « Comment savoir la vérité sur ces décès si on ne mène pas des vérifications sur l’épave avant qu’elle ne soit remise d’aplomb ? »
Il a invoqué notamment la nécessité de vérifier les portes étanches, les canots de sauvetage et les générateurs électriques de secours qui, a-t-il dit, ne se sont pas déclenchés, empêchant le fonctionnement des ascenseurs.
Le parquet est hostile à une nouvelle expertise, jugeant qu’elle n’apporterait rien de nouveau.
« Nous avons réitéré notre demande d’un accord à l’amiable. Nous ne nous attendons pas à une réponse immédiate» du tribunal, a déclaré Francesco Pepe, l’un des avocats de Francesco Schettino.
«Le plus grand responsable, c’est la compagnie Costa Concordia mais elle n’est pas sur le banc des accusés», s’est insurgé Me Massimiliano Gabrielli, membre d’un groupe d’avocats baptisé «justice pour le Concordia», qui représente une centaine de passagers.
Même sentiment de la part de la présidente française du collectif SOS Concordia qui a refusé de se déplacer pour un procès «tronqué».
Le capitaine a reconnu des erreurs mais dit avoir limité les conséquences de l’accident en amenant le Costa Concordia dans des eaux peu profondes après le choc pour faciliter le sauvetage. Il est passible de vingt ans de prison s’il est reconnu coupable.
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