Corsica ferries/Moby Lines : une bataille corse excellente pour le port de Nice
7 novembre 2016 Michel Bovas Aucun commentaire France Corse, Corsica Ferries, Loi NOTRe, Michel Lallement, Moby Lines, Pascal Lotta, port de Nice-Villefranche, SNCM
L’arrivée d’un concurrent, en l’occurrence l’italien Moby Lines, a semble –t-il incité Corsica Ferries à ouvrir cet été une liaison vers la Sardaigne et dopé le trafic vers la Corse au départ de Nice.
Depuis le naufrage de la SNCM, le trafic vers la Corse n’était plus assuré que par Corsica Ferries, seule compagnie régulière à accoster sur les quais niçois. En juin dernier, le monopole était brisé par l’arrivée de la compagnie italienne Moby Lines, qui ouvrait en juin une ligne Nice Bastia.
Réponse sans tarder de Corsica Ferries qui proposait cet été une liaison vers la Sardaigne, une première pour le port niçois.
Résultat, le trafic Corse à Nice a été fortement stimulé. A fin septembre, il atteignait déjà 724 299 passagers et 245 358 véhicules soit une belle progression de 14 %.
Chiffre qui aurait pu être supérieur sans l’incendie à bord le 13 août dernier qui interrompait les rotations du Moby Zaza.
De juin à mi-août, le challenger a en effet transporté 41 585 passagers. Un beau résultat pour une première.
Toutefois, Moby Lines annonce l’affectation à Nice début décembre du Moby Corse, qui reprendra les rotations Nice Bastia. Il s’agit d’une unité de même capacité (1 400 passagers) en attendant le retour en janvier du Moby Zaza actuellement en réparation dans un chantier naval italien.
« La Corse devrait générer en 2016 pour le port de Nice près de 800.000 passagers soit un net redressement du trafic et pas loin des 900.000 atteint il y a quelques années lors de la pleine concurrence entre Corsica Ferries et SNCM« , explique Michel Lallement, le Directeur d’exploitation du port de Nice-Villefranche.
2017 verra aussi l’arrivée sur les quais niçois du Pascal Lotta (176 m, 2000 passagers) de Corsica Ferries. Pour ces deux compagnies l’intérêt de desservir la Corse au départ de Nice réside dans le la fait que c’est le port de lus proche de l’Ile de Beauté générant une économie de carburant et la possibilité d’effectuer deux rotations par 24 heures.
Enfin le trafic Corse génère par ailleurs d’intéressantes retombées économiques et touristiques pour Nice évaluées par la Cci de Nice, gestionnaire du port, à 17 M€ sachant que 7 % des passagers restent plus d’un jour sur place et donc procure des nuitées hôtelières et font travailler les restaurants.
En revanche, le trafic croisière à Nice et, dans une moindre mesure, celui dans la rade limitrophe de Villefranche, est en baisse de 12 %. Le port de Nice, limité aux unités de moins de 200 m, affiche à fin septembre seulement 29 227 passagers de croisière.
A titre de comparaison par exemple, Monaco, grâce à sa grande digue qui lui permet d’accueillir à quai les plus grandes unités, reçoit sur l’année plus de 256 000 passagers.
La rade de Villefranche, toujours à fin septembre, annonce 142 392 passagers de croisière en baisse également. Les perspectives pour 2017 concernant Nice Villefranche semblent bien meilleures avec un objectif de 350 000 passagers.
Enfin dans le cadre de la Loi Notre, le département transférera en janvier la propriété du port à la Métropole niçoise. De quoi relancer l’adaptation du port à ses différentes activités (Corse, croisière, marchandise, plaisance) dont la rectification du quai Infernet avec deux postes à quai de 200 m pour le trafic Corse et l’accueil croisière.
Michel Bovas
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