L’appel du gouvernement sur un confinement à l’horizon estival effraie, entre autres, les acteurs du tourisme sur la Côte d’Azur, où cette activité fait travailler directement et indirectement 175.000 personnes et rapportent des milliards d’euros à l’économie nationale.
Sur l’ensemble de la région Sud (ex Paca), c’est quelques 20 milliards d’euros par an (13 % du PIB). Or sur un trimestre on s’approche du » zéro activité » c’est une perte sèche de 4 à 5 milliards d’euros.
Renaud Muselier, président de la Région Sud, annonce que 92 % de l’économie régionale est impactée fortement, ou très fortement. « Dans le tourisme, 99 % est à plat ! Les taux d’occupation des hôtels sont tombés en dessous de 1 %. Cela a des conséquences dramatiques. »
Et la reprise sera longue. Les professionnels l’estiment sur un an et demi à deux ans. Beaucoup d’acteurs vont disparaître. Pour aider ses PME à amortir le choc, l’État a alloué en Région Sud 35 millions. De son côté, la Région a lancé un fonds de 227 millions d’euros pour l’urgence et la solidarité.
Le gouvernement a créé une « cellule dédiée aux festivals », secteur majeur sur la Côte d’Azur. Mais au delà le risque lors de la reprise c’est de mettre en compétition la région face à d’autres destinations à l’étranger qui ne vont pas hésiter à mener des « politiques tarifaires agressives« .
Nul doute que pour remonter la pente les acteurs du tourisme devront se serrer les coudes bien au-delà de ce qui avait été fait après l’attentat de Nice qui avait eu un impact fort sur l’activité touristique de la côte d’Azur.
Michel Bovas