L’industrie du tourisme sur la Côte d’Azur qui fournit de l’emploi à 175 000 personnes, est durement touchée par les mouvements des Gilets Jaunes qui font fuir les clients étrangers majoritaires pour la fréquentation de la destination.
Pour les fêtes de fin d’année, les voyageurs Italiens ont boudé la Côte d’Azur face aux images de blocages et ou de scènes de guérilla urbaine sur les Champs-Élysées.
Le problème est que l’incertitude perdure selon Denis Cippolini, le président de l’Umih Nice-Côte d’Azur, qui représente 5 000 restaurateurs et 630 hôteliers des Alpes-Maritimes. Il confirme que l’image donnée de la France à l’étranger est « catastrophique« .
La perte pour l’hôtellerie azuréenne s’échelonne selon lui entre 15 et 30 % en décembre alors qu’elle se relevait à peine après l’attentat de Nice.
Les professionnels qui s’étaient mobilisés pour reconquérir des parts de marché voient leurs efforts anéantis. Et les Touristes et la clientèle d’affaires, gérées par les séminaires et congrès, se sont reportés vers l’Espagne, le Maroc ou le Portugal.
Denis Cippolini qui était en en Chine début décembre a vu les dégâts provoqués chez les TO chinois abasourdis par les images de voitures incendiées sur les Champs Élysées qui reste le symbole de la France. Ils rayent la France de leur destination privilégiée.
De quoi compromettre peut-être la création tant espérée cette année d’une ligne aérienne directe entre la Chine et Nice (voir article de ce jour).
Sur la Côte d’Azur l’effet est dramatique sachant que le tourisme grâce à la clientèle étrangère contribue à 18 % du PIB, contre 7,4 % sur la France.
« Les lendemains en 2019 risquent donc d’être difficiles notamment pour nombre d’employés ou de saisonniers dont les contrats ne seront pas renouvelés et peut être même pour certains établissements fragiles qui fermeront leurs portes« .