Coup de plume de P. Doulcet : Congrès, un changement s’impose …
22 novembre 2013 Pierre Doulcet 4 commentaires Chroniques, Distribution 3432 vues
La fronde sociale que nous vivons actuellement en France révèle un fait nouveau bouleversant les habitudes syndicales auxquelles nous étions habitués en ce sens que l’on voit de plus en plus les employés défiler aux côtés de leurs patrons !
Medef comme CGT n’en reviennent toujours pas !
En parallèle, l’expérience que vient de tenter Dominique Reyniè pour l’innovation politique au nom de sa Fondation durant 24 heures non stop sur l’esprit d’entreprise avec nos compatriotes disséminés à travers le monde durant des duplex de dix minutes chrono, se révèle d’une richesse autant insoupçonnée qu’époustouflante, venant de gens inconnus de l’élite politico-économico médiatique que vous connaissez.
Cette transformation dans les comportements peut-elle faire tâche d’huile dans d’autres branches d’activités dans lesquelles les patrons travaillent en osmose étroite avec leurs collaborateurs comme dans le voyage ?
Eh bien, cette éventualité ne me semble plus du tout utopique.
Dans ce cas – et je suis conscient que je ne vais pas me faire que des amis – il conviendrait pour commencer que les congrès du SNAV ou des différents réseaux transforment leur conception quelque peu archaïque et trop souvent ennuyeuse lors de leurs séances vouées au dialogue .
Y compris avec des invités dont on ménage parfois une susceptibilité propre au vedettariat .
Comment ?
Eh bien, d’abord , en y conviant des représentants des » conseillers en voyages », appartenant à ce que je nomme » la génération Julie « . Déjà en action dans La Quotidienne !
Ensuite, dans le climat économique délétère que nous traversons, en privilégiant prioritairement la proximité. Choisir ainsi Paris pour le prochain congrès du SNAV plutôt que La Réunion. Ce n’est pas le moment .
2013 ne se prête pas au congrès lointain et festif.
Enfin, en y utilisant désormais au maximum les moyens technologiques à notre disposition comme les duplex.
Nous assisterions alors à de véritables débats axés sur la réalité du quotidien avec comme unique objectif : L’INNOVATION.
L’innovation dans la recherche de nouveaux produits, de nouvelles formules plus souples, diverses et inattendues.
L’ innovation en se nourrissant de l’expérience journalière sur le terrain des » Julies » » dans leur dialogue permanent avec le client.
Enfin, et plus que jamais, l’innovation dans le lancement de destinations pouvant compenser, dans une certaine mesure, les » sinistrées » du Printemps arabe dont l’opinion se détourne pour un laps de temps inconnu aujourd’hui.
Et je n’oublie pas la place du réceptif dont je vous entretiendrais très prochainement…
Dans ce souhait d’un nouveau modèle de congrès et à l’occasion, la semaine prochaine, de celui de Selectour Afat au Maroc où seront présents deux acteurs du problème FRAM, le financier Mathieu Pigasse et Thierry Miremont, on rêverait , par exemple, que puisse participer à leur éventuelle controverse, une » Julie » de chez Fram en recherche de la vérité sur le devenir de son entreprise.
Autre rêve, d’ailleurs facilement réalisable à l’occasion d’un congrès dans lequel Mademoiselle Pinel ferait une apparition, qu’une » Julie « , au modeste et précaire salaire mais à l’insolence courageuse, questionne la ministre sur la véracité, ou non, de ces histoires de primes de fin d’année, non fiscalisées, dans les cabinets ministériels.
466.266 Euro dit-on, pour les 39 membres de son équipe en 2012 ….Soit environ 11.000 euros par personne. Si tel était le cas, alors que l’on nous prêche l’austérité, en irait -il de même en 2013 ?
Finalement, vous voyez comme la fameuse fronde dont on parle, pourrait contribuer à rendre plus attirante le déroulement des prochains congrès de la profession.
La participation, sous ses différentes formes, en serait d’ailleurs la grande gagnante.
Que prospère donc la génération « Julie » . Parmi les patrons et leurs collaborateurs.
Il y a urgence d’innovation dans ce métier.
Atout France et le SNAV dans leur baromètre (dernier tableau) nous annonce que la tendance du cumul des réservations en octobre pour les départs en novembre 2013 serait de -11,9 % pour le nombre de passagers et de – 7,3 %. pour le volume d’affaires…
Pas vraiment brillant tout ça !
Pierre Doulcet
Et plus que jamais pour vos bravos et vos coups de gueule : pdoulcet@me.com
Sur le même sujet
Voyages E.Leclerc dévoile le palmarès des destinations préférées des Français
À l’approche de Noël et du Jour de l’an, Voyages E.Leclerc dresse un bilan...
Le tourisme du Monténégro organise un workshop à Paris le 10 décembre
L’Office National de Tourisme du Monténégro organise son workshop à Paris le mardi 10...
Selectour : Une Fondation solide de générosité
Cette année encore lors du dernier congrès qui vient de se tenir à Doha,...
4 commentaires pour “Coup de plume de P. Doulcet : Congrès, un changement s’impose …”
Mon cher Pierre
Merci pour votre réponse. Mon propos n’est pas contradictoire. Je pense que la jeunesse qui construit, avec ses mots, est un gage de progrès.
Celle qui se raconte a coup de perpétuels « je » n’apporte qu’un regard biaisé sur le quotidien. Une vision limitée de l’environnement professionnel. Son ressenti peut faire sourire de temps en temps. Quand il est érigé en ligne éditoriale, il est fatiguant.
mais je vous rassure Pierre, il y a aussi des jeunes qui ont du talent pour écrire ! Il suffit évidemment de les repérer ce qui n’est pas simple, j’en conviens.
Voilà donc mon propos. Je n’en veux pas à Julie ou Jules, je ne la (le) connais pas. Mais je crois qu’une fois passée l’ivresse de la publication, il faut entrer dans le concret, le constructif. Julie n’est qu’une première étape. L’éditeur doit désormais se faire plus exigeant.
Mon ami Dominique -(on aime ou pas) a toujours le bon goût de chercher le constructif ou d’établir une chronique s’arrêtant aux faits (parfois incomplets, je vous l’accorde)mais suffisante pour faire réfléchir.
N’y voyez pas une quelconque agression contre « votre Julie ». Mais pilotez là, expliquez lui les règles de cette écriture constructive. Apprenez lui à transformer le « je pense » en « je demande » ou en « j’attends ».
Vous avez été un journaliste de qualité, imaginatif et talentueux, transmettez lui votre talent et votre vision. Ce sera un très beau cadeau que vous lui ferez.
Votre dévoué,
Rick
Cher Rick,
J’apprécie toujours vos critiques. Toutefois cette dernière me semble contradictoire. En effet, vous soutenez la montée de la nouvelle génération tout en démolissant les chroniques de Julie.
Cette dernière s’exprime avec son vocabulaire. Un vocabulaire plus axé sur la langage d’aujourd’hui. Mais peu importe.
Ce qui me semble essentiel réside dans le fait que Julie exprime le ressenti de toutes ses consœurs en contact avec le client. C’est également cela, une des missions de La Quotidenne. Un journal exemplaire de la liberté de la presse.
Je peux, en ce qui me concerne, en témoigner. À bientôt, Rick, pour un nouvel échange.
Pierre Doulcet.
Monsieur
Simenon disait que « l’âge avancé regarde la jeunesse non comme un espoir mais comme un but ». Je ne suis donc pas d’accord avec vous !
Julie, c’est la génération du « moi je ». Ne la lisant pas régulièrement (sans intérêt selon moi), j’ai compté dans sa chronique de ce jour, plus de 20 « je » en moins de 6 lignes sur mon écran. Et encore aucun de ces « je » n’exprime la moindre solution. Ce sont des « je » qui se regarde (je suis forte, je suis maline, je suis meilleure…). Bref, elle consomme un talent qu’elle n’a pas mais dont elle se pare aisément.Sommes toute, assez classique.
Là est tout le problème. Julie ne dis pas « j’ai des idées », non elle commente celles des autres. Elle ne dit pas comment améliorer ses résultats mais elle semble râler sur ceux de sa collègue. Cette génération « l’assiette de mon voisin est plus belle que la mienne » devra évoluer pour apporter des solutions.
Quant aux congrès que vous évoquez, pardon de vous le dire (à vous qui avait été créateur d’idées) mais cette tendance du vieux à la barre ne peut conduire qu’à la sieste, celle que nous offre les réseaux ou les syndicats aujourd’hui. Pour faire jeune, il faut laisser les jeunes. Un Colson ou un Nabet ne sont pas représentatifs d’une génération montante. La gérontocratie ne vaut que par son apport du passé pas par sa vision du lendemain !
Voilà, cher Monsieur, pourquoi je pense que vous avez tort. A moins que Julie ne soit en plus une jolie fille et là chapeau bas, car l’esthète qui est en vous ne s’exprimait pas dans vos propos !
Mais je vous rassure, belle ou moche, mes propos ne sont pas sexistes car je crois à la valeur de la jeunesse qui, comme le tourisme, connait des hauts et bas. En 68 les jeunes se levaient. En 2013 ils cherchent des repères. La prochaine génération qui arrive vite les trouvera, je suis optimiste.
Bien à vous
Rick
Bravo Pierrot!!!
j’aime beaucoup la partie sur les congres hyper chiants et ridiculeusement lointains.