[1]Il n’y a pas que Madame Taubira qui, rencontrant quelques difficultés à s’exprimer franchement en niant d’abord un fait, décide des le lendemain de rectifier le tir en se réfugiant derrière l’excuse salvatrice du mot « malentendu « !
Dans la profession également les exemples abondent autour de ce penchant consistant à camoufler la vérité en utilisant des dérivatifs de ce niveau.
Ainsi chez Nouvelles Frontières, après deux années de brouillard durant lesquelles on a assisté à un dialogue de sourds entre l’ancienne direction la main sur le cœur affichant des airs de vierges effarouchées et la nouvelle gouvernance, avant tout soucieuse de sauver la réputation de l’entreprise alors que le Comité d’entreprise bataillait prioritairement sur les emplois, on vient finalement d’apprendre, cette semaine, que les deux anciens responsables vont devoir répondre de présentation de faux bilans devant le tribunal correctionnel de Bobigny !
On parle entre 2006 et fin mai 2011 d’un trou comptable de 34 millions d’euros.
Bien entendu, pour l’heure, si vous tentez d’obtenir de plus amples informations sur les acteurs de ce feuilleton, l’ancienne direction est évidemment injoignable et la nouvelle se réfugie dans le « pas de commentaires » !
Comme trop souvent dans pareil cas.
Maintenant, prenons par exemple Tourcom avec la bagarre qui se déroule depuis un bon moment entre son président et un de mes confrères sur fond d’échanges assaisonnées surtout de menaces d’explications devant les tribunaux.
A ce petit jeu, rien de surprenant que l’on finisse par devenir pour le moins interrogatif sur la vie interne de ce réseau.
D’autant que les adhérents gardent, dans leur majorité, un silence propre à toutes les interprétations.
Chez Donatello en revanche, motus et bouche cousue (du moins pour l’instant ) sur le départ surprise d’Antonio D’Apote alors qu’il devait rester encore trois ans à la tête du TO à la suite de sa prise de contrôle par la SIPTO, des investisseurs proches de l’ancienne équipe de Marmara, sous la houlette d’Hervé Vighier et de Bernard Payen.
Nul n’ignore en effet que rester patron dans la boite dont on fut le créateur n’a rien d’une promenade de santé surtout lorsque on se retrouve face à de véritables « pros » connaissant par cœur la partition !
Tout le monde le comprendrait .
Alors pourquoi ce silence entraînant déjà des rumeurs concernant la vie de Marmara à son époque TUI …..
Oui mais voila, il est exact que cette crainte de parler franchement pouvant donner libre court à des contorsions débouchant sur des » malentendus » à la Taubira persiste et touche toutes les branches de la profession.
Les exemples y foisonnent même si personne n’est guère dupe de ce style de communication désuet !
Y compris dans les instances professionnelles comme le SNAV à propos des prochaines élections ou de l’APST vis-a-vis de certains dossiers brûlants .
Reste évidemment la méthode utilisée par la Malaysia Airlines pour essayer de nous dire la vérité sur la disparition mystérieuse de son Boeing 777.
Pour le localiser, elle vient de faire appel à un mage !
Pierre Doulcet
Et comme toujours: pdoulcet@me.com