Il ne s’agit pas de la chanson de Piaf (quoique….) mais, il y a une quinzaine de jours, j’ai posé dans La Quotidienne, un certain nombre de questions à différentes personnalités ou organismes professionnels.
Comme vous avez pu le constater, je n’ai enregistré aucune réponse à mes interrogations.
D’où ma volonté de remettre le couvert…
Alors donc,
RIEN de la demoiselle Pinel sur les primes de nouvel an aux membres de son cabinet.
RIEN non plus, de cette dernière, sur le montant de la facture de ses Assises chéries .
Ou va t-elle prendre l’argent nécessaire à son show alors que l’on vient de rogner sérieusement le budget d’Atout France, le seul organisme efficace de la boutique ?
Comble d’incohérence, le rapport sur le même sujet rédigé, il y a deux ans à peine, semble être passer aux oubliettes. Son auteur, Michel Messager, ne figurant même pas dans le pléthorique « Comité de pilotage » de 50 membres dont 18 « co-pilotes » ( sic ) !
Ni, comme par hasard, Philippe Demonchy , vice-président tourisme de la CCI, visionnaire reconnu dans ce métier !
Et, bien entendu, personne de la » Génération Julie » dont les salaires demeurent aux antipodes des proches de la Demoiselle..
Visiblement la génération en question demeure encore un objet non identifié à Bercy.
Je conseille pourtant a tout ce petit monde de lire la chronique de notre Julie dans La Quotidienne de lundi dernier afin de mieux mesurer le précipice ne cessant de d’approfondir entre certaines « élites bobotisantes » et la masse des contribuables.
Mais chut, il ne faut pas l’évoquer, il parait que cela relèverait du » Hollande Bashing » !
RIEN également du SNAV (et là, je le déplore encore plus) sur la tenue du congrès de Février 2014 alors que la profession subissant les effets nocifs de la crise avec dépôts de bilan et chômage en découlant, n’incite guère au choix (comme lieu de cette manifestation) d’une destination lointaine à 1.000 € environ par personne.
Sans même parler de » décence », ma position s’appuie à mes yeux sur deux arguments essentiels : budgétaire d’abord pour celui des entreprises concernées, incitatif ensuite , en vue d’ une participation plus importante des adhérents afin de mieux faire comprendre aux patrons de la Demoiselle l’importance des agents de voyages pour notre tourisme.
Je n’ai rien contre l’île de La Réunion évidement, (une superbe destination au demeurant) mais dans le contexte difficile dans lequel ce métier se débat, Paris me semblerait effectivement plus adéquat.
Avec, pourquoi pas ?, une manifestation ne durant qu’une journée dans un lieu symbolique de la capitale attirant l’attention des médias.
Surtout dans un moment ou le Premier Ministre clame partout « que le Tourisme est une chance pour la France « , JMA ne pourrait politiquement pas refuser une intervention devant les agents de voyages réunis en congrès avec leurs collaborateurs !
Quitte à me répéter ( et à déplaire, mais cela m’importe peu), l’heure n’est vraiment pas aux lointaines ballades festives.
Vous souhaitez de l’innovation ?
Eh bien, réfléchissez à ma suggestion : » La profession dans sa totalité, à Paris, face au Premier Ministre et à sa ministre des Assises. »
RIEN enfin des organisateurs des congrès de réseaux sur la participation à leurs réunions de représentants de cette « Génération Julie » .
Le Forum du Seto qui se tient à Deauville du 9 au 11 décembre avec des thématiques au vocabulaire sophistiqué et des intervenants très » in » n’aurait, en outre, rien perdu à les entendre et même de s’enrichir au récit leur contact quotidien avec le client.
Une occasion au passage, de méditer sur cette phrase de Pascal de Izaguirre, le patron de TUI France, durant le congrès Selectour Afat de la semaine dernière : » les débats existent mais on ne se parle pas assez « .
Reste à savoir si l’ami Pascal dans sa réflexion pensait également à cette « Génération Julie » ?
Je n’ignore point combien les Français sont rétifs au changement de leurs habitudes, reste que la révolution technologique en cours depuis une dizaine d’années bouleverse en profondeur non seulement nos vieilles routines mais également notre mental et notre vocabulaire.
Nous ne sommes d’ailleurs qu’au début de ce qui apparaît comme l’entrée dans un autre chapitre de l’évolution de nos sociétés. Il en va ainsi depuis des siècles et des siècles !
Personne n’y échappe ! Ceux qui le refusent disparaissent déjà ou vivent un sursis précaire. Dans le tourisme comme partout.
Et c’est un octogénaire toujours gaillard qui vous le dit !
Pierre Doulcet
Et comme toujours : pdoulcet@me.com