[1]Tout dépend de la signification que l’on donne à l’expression « Toucher le fond » car il en existe en effet beaucoup. Mieux vaut donc faire simple et je vais me contenter aujourd’hui ici de n’en retenir que deux, lesquelles correspondant le plus me semble t-il, à ce que vit actuellement la profession avec le triste naufrage de FRAM Voyages.
La première peut se rapprocher, sur le plan des gros sous, au constat d’Alphonse Allais déclarant : » c’est le fond qui manque le moins , mais ce sont les fonds qui manquent le plus. » !
La seconde fait directement allusion à la formule populaire selon laquelle « on touche le fond ! » Même si ce dernier n’existe pas, on le sait tous, surtout en matière de bêtise, de méchancetés et de vulgarité de tous ordres !
En tous cas, dans les deux cas, cette expression s’identifie parfaitement bien à ce naufrage.
Image réelle, d’une part, de la conjoncture économique et géopolitique dans laquelle la profession dans son ensemble doit faire face avec, d’autre part , concernant plus spécialement FRAM, un exemple de nauséabondes querelles familiales. Querelles et haines diverses, pour être objectif, dont FRAM n’a d’ailleurs pas l’exclusivité, loin de là !
Cela étant dit, concernant mon option première, la maxime de l’ami Alphonse semble à notre époque avoir trouvé une réponse avec la montée en puissance des fonds d’investissements, dont l’objectif consiste à investir dans des sociétés sélectionnées selon certains critères.
Nous le constatons déjà dans la profession en dépit du risque évident que le créateur ou le fondateur deviennent fatalement une sorte de grand commis de la finance. Ce qui pourrait, pourtant à contrario, arriver de mieux à FRAM , ne serait ce qu’en pensant au devenir des 660 employés de cette marque prestigieuse en perdition.
Dans la seconde en revanche, on peut déplorer (ce qui est mon cas) chez certains confrères et autres commentaires de gens du métier, à propos de Georges Colson, outre un jugement négatif et immédiat sans appel, de verser derechef dans le penchant trop facile du « malheur au vaincu » !
Le palme du mauvais goût revenant à notre confrère de la case d’en face qui, pour illustrer un article qui lui était concerné, à fait le choix d’une ancienne photo de Colson prise dans une soirée festive parmi la clientèle d’un de ses villages de vacances dans lequel il démontrait de réels talents de GO.
On connaissait le talent de Georges au sein de l’entreprise ou à la tête du syndicat, on ne mettra jamais en doute, au départ d’un quelconque jugement sur autrui, qu’il a également la chance d’être doté, lui, d’un bon fond ….
Pierre Doulcet
Ps : et comme toujours : pdoulcet@me.com