[1]Inacceptable, impardonnable, intolérable, etc.. etc…
Comme d’habitude avec le terrorisme islamique, on nous serine une fois encore le même refrain.
Sans pour autant, malheureusement, y ajouter des mesures fortes à la hauteur de la situation.
Car lors de l’horrible weekend du 27 juin dernier, on a assisté pour la première fois en France, en plein Ramadan, à une décapitation !
Preuve indiscutable que le simple couteau concurrence désormais la Kalach dans la pratique de ce terrorisme Low cost !
Inutile par conséquent de se lancer dans d’interminables exégèses pour entrevoir les moyens disponibles à la disposition de ces fameux « loups solitaires ».
La Tunisie, elle aussi, n’est d’ailleurs pas en reste avec le massacre à la Kalach de 38 touristes par un jeune homme de 20 ans, sur la plage de leur hôtel à Port El Kantaoui.
En quelques secondes, ce terrorisme à bon marché a stoppé net le début de reprise fragile du tourisme français en Tunisie provoquant sur le terrain, la ruée vers les aéroports, des touristes pris de panique.
Deux événements qui nous laissent entrevoir le pouvoir de nuisance d’un seul et unique fou de Dieu.
C’est d’ailleurs l’énorme différence avec les attentats en groupe du style 11 septembre 2001.
Et même si l’ami Rial (en affichant sa volonté de continuer d’aller en Tunisie et déplorant ce mouvement de panique des touristes) me semble faire preuve d’une vision confinant au déni de réalité, force est bien de constater que cette situation devient de plus en plus difficile pour les professionnels du tourisme.
Le spectacle du rapatriement en catastrophe des clients des TO anglais, belges et allemands sur toutes les chaînes de télévision en rajoutant une couche supplémentaire.
Qui dit qu’en France un forcené du même acabit, en quête de célébrité dans l’univers Daesh et se moquant du fameux « amalgame », ne va pas décider d’imiter son camarade fou de Dieu de Sousse en se livrant, dès cet été, à un carnage identique sur les plages du Sud de la France ?
Je n’ose imaginer la réaction qui en suivrait…
D’ailleurs à cet égard, même si le ministre Caseneuve s’est encore bien gardé d’évoquer une telle éventualité, il serait pourtant normal que nous sachions quels seraient les moyens (s’ils existent) permettant d’y faire face.
Et comment dénicher dans la foule de migrants débarquant actuellement sur les rivages de l’Europe, les « envoyés » de l’EI…
Vous le constatez, mon coup de plume d’aujourd’hui ne baigne pas dans l’optimisme. Mais je ne peux me satisfaire que dans ce climat délétère, on hésite encore et toujours, à parler réellement.
Notamment dans des instances comme le SNAV et le SETO qui semblent diverger dans leur constat du drame Tunisien aussi bien sur le nombre des annulations, sur celui des demandes de rapatriements ou sur la sécurité.
Le SETO sur BFM TV samedi soir, citant même Djerba comme valeur sûre par rapport aux autres régions de Tunisie !
Nous voilà rassurés.
Pierre Doulcet
Pas : et comme toujours : pdoulcet@me.com