Le tourisme est entré en crise au Sénégal depuis le 3 février dernier lorsque le président sénégalais Macky Sall a décidé de reporter les élections présidentielles. Et dans le même temps, la Cour constitutionnelle invalide le report de ces élections.
Depuis le 15 décembre 2023, dernier appel aux urnes, trois personnes ont été assassinées lors de manifestations interdites.
Il n’en fallait pas plus pour provoquer l’une des plus graves crises de l’histoire du Sénégal indépendant, provoquant l’inquiétude internationale et de certains milieux économiques du pays face à l’instabilité de la nation.
Pape Berenger Ngom, le président de l’Association des professionnels du tourisme du Sénégal, indique qu’environ 25 à 30 pour cent des réservations touristiques ont été annulées depuis le début de la crise.
Les sociétés d’excursions déclarent qu’il y a une réduction des ventes. Les clients ont déserté les restaurants de plage.
Dans certaines zones touristiques importantes, l’effondrement du tourisme n’est pas perçu, celui ci se faisant beaucoup plus sentir dans la capitale, Dakar, que dans d’autres lieux plus axés sur les vacances.
La crise épargne ainsi semble t-il dans l’immédiat les grands hôtels de Saly, une place forte du tourisme sénégalais.
Pour beaucoup, la situation à Dakar, à 90 km de Saly, n’affecte pas la paix et la sécurité des hôtels de cette importante station balnéaire.
En 2022, le tourisme a représenté près de 7 % du PIB du Sénégal et environ 8 % des emplois, selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme.
La haute saison court de novembre à fin avril et est essentielle notamment pour les habitants de la côte.