La 15 éme édition de Top Cruise, le rendez-vous incontournable des acteurs du marché français de la croisière, vient de se tenir dans la cité phocéenne. Elle a permis de mettre en lumière les exceptionnels résultats du premier port de croisières de France.
Elles étaient venues, elles étaient toutes là ! Pas une des 27 compagnies de croisière opérant sur le marché français ne manquait à l’appel au moment d’embarquer pour ce Top Cruise 2015 organisé par le Club de la Croisière Marseille Provence.
[1]Intelligemment imbriquée et en passerelle directe avec un autre grand rendez-vous, celui du SNAV, la journée aura été vécue comme une véritable bouffée d’oxygène par les agents de voyages et autres acteurs du tourisme invités à profiter d’un work-shop, de 18 ateliers de formation et sessions d’information.
Dans le cadre majestueux du Palais du Pharo, site historique offrant une magnifique vue sur le vieux port, la grande fête de croisiéristes n’a pu en fait que bénéficier de l’extraordinaire engouement du public pour ce secteur d’activité.
Oui la croisière a le vent en poupe. Oui le marché français a enregistré l’an dernier une hausse record de 14 % avec prés de 600 000 passagers (dont plus de 70 000 nouveaux clients… Et oui voilà la France placée au quatrième rang européen derrière l’Allemagne, l’Angleterre et l’Italie !
[2]Ce que l’on sait moins, c’est que dans le sillage de ces bons chiffres, se profile le Port de Marseille Provence. Et c’est cette information que s’est plu à marteler, à répéter et à confier François Suhas le Président du Club de la Croisière Marseille Provence !
Avec prés d’1,5 million de passagers et près de 450 escales en 2015, Marseille est devenu le 5 éme port méditerranéen et a fait surtout son entrée dans le Top 15 des ports mondiaux ! Devant New York, Shanghai, Naples ou autre Long Beach…
[3]Alors bien sur, lors d’une conférence de presse très consensuelle où distribution d’éloges se le disputaient aux sentiments d’ autosatisfactions, chacun s’est félicité de ces résultats. D’autant, comme l’a très pertinemment souligné Georges Azouze (président de Costa France mais aussi du CLIA) que l’on est parti de très loin. Sans remonter trop loin, il est bon de rappeler qu’il y a dix ans tout juste, seulement 360 000 passagers étaient accueillis à Marseille, que ce soit en tête de ligne ou lors d’escales.
Alors dans la continuité et pour comprendre comment 68 navires de 27 compagnies différentes ont pu accoster cette année aux portes de Marseille, il a bien fallu évoquer le travail accompli par l’ensemble des acteurs de ce marché de la croisière . Sur ce point c’est assurément Erminio Eschena, le président de MSC France Bénélux, qui a le mieux résumé le sentiment général : « Ici, on a retrouvé une vraie complicité entre privés, institutions, armateurs, une réelle volonté d’investissements ».
Et M. Eshena avec son inimitable accent de se féliciter de l’ouverture prochaine de la forme 10 qui permettra d’effectuer les réparations nécessaires sur les grands navires en évitant une cassure économique importante.
Vous l’imaginerez aisément, les autres intervenants se sont montré à l’unisson.
Maxime Tissot, directeur général de l’Office du Tourisme et des Congrès de Marseille, a bien sûr souligné l’engagement de la ville dans l’aventure. « Nous sommes d’ailleurs membre fondateur du Club de la Croisière... »
Pour sa part, le vice-président de la CCI Marseille Provence, Franck Recoing, a pu insister sur les exceptionnelles retombées économiques puisqu’il a été établi qu’en 2015 ce sont plus de 30 millions d’euros d’impact direct, 50 d’impact indirect et plus de 100 d’impact induit qui ont bénéficié aux économies locales et régionales !
Tout semble donc aller pour le mieux. Le Grand port Maritime de Marseille, par la voix de sa présidente, Christine Cabeau Woehrel, a assuré à l’auditoire que le programme d’investissements va se poursuivre. Les actions entreprises portent déjà leurs fruits. « Cette année, nous n’avons eu aucune annulation de navires pour des raisons météorologiques ! »
Quant aux chantiers devant permettre de relancer la filière de la réparation navale -comme évoqué ci-dessus -, les choses vont désormais bon train.
Avant que Jean François Suhas ne vienne clore les échanges en affichant les objectifs de 2 million de passagers en 2020, c’est le directeur du MPTC (le terminal exploité par un groupement d’ armateurs constitué de MSC et Costa) qui a évoqué l’actualité.
Avec 200 000 passagers au dernier mois d’octobre, Marseille Provence confirme que la saisonnalité s’atténue. Soulignant au passage que plusieurs records ont été battu : 7 navires avec 21 000 passagers au total accueillis le 7 août… 36 000 croisiéristes lors du week-end des 12 et 13 septembre….
Enfin, M. Massoni a bien évidement évoqué la question de la sécurité. Cette dernière étant depuis longtemps l’un des aspects majeurs et privilégiés des acteurs de la filière, il a suffi de renforcer les dispositifs déjà mis en place et bien rodés. « Le contrôle des passagers, des personnels navigants, des bagages et des marchandises est assuré à 100 % et ce en collaboration étroites avec les forces de police, les douanes et la gendarmerie maritime... »
Force est de reconnaître que la perception qu’ont les clients sur ce sujet lorsqu’on évoque les croisières est plutôt rassurant. Toujours est’ il qu’ à ce jour, et aux dires même des principaux opérateurs que nous avons interrogé, il n’y a pas d’annulations significatives ou de no-show en séries…
Et par les temps qui courent, une bonne nouvelle c’ est toujours agréable.
De Marseille pour La Quotidienne,
Jean BEVERAGGI
Photos/
1/ Les mousquetaires de la croisière réunis pour La Quotidienne : (de g à dr) Antoine Lacarriere (Croisières de France), Erminio Eschena (MSC), Georges Azouze (Costa) et Rémy Arca (Un océan de Croisières)