Pierre Pelissier, président de Cruiseline à Monaco, annonce que grâce à son nouveau partenaire Montefiore Investment depuis 2017 le siège de la compagnie prend possession de nouveaux locaux à Monaco où travaillent désormais une grande partie de ses 300 conseillers clientèles.
La Quotidienne : Quelle est la nature des investissements réalisés ?
Pierre Pelissier : « Nous avons regroupé notre équipe forte aujourd’hui ds de 300 salariés qui maîtrisent l’anglais, l’italien ou l’espagnol sur 1 600 m² de bureaux entièrement rénovés pour un coût de 2,5 M€ dans un très bel immeuble de bureau au cœur de Monaco. Il fallait répondre à la croissance de l’activité car nous sommes l’agence en ligne challenger en Europe et en Amérique latine pour la vente en ligne de produits croisières à travers nos sites Croisières.fr, Crociere.com, Cruceros.es et Cruceros.com.
En 2018 nous avons placés près de 155.000 passagers auprès des compagnie de croisières, dont 50 % de français soit 155 M€ de chiffre d’affaires. Nos sites enregistrent en moyenne chaque année 640.000 demandes. Nous y proposons l’offre de 45 des 60 compagnies de croisières actives dans le monde soit près de 3000 circuits de la Méditerranée, aux Fjords, l’Antarctique, les bords du Mékong ou les îles Galápagos. Le marché de la croisière, en pleine mutation, progresse de 5 à 6 % par an. »
LQ : Quelles sont les mutations du marché ?
PP : « Les nouveaux navires de croisières toujours plus vastes offrent plus d’activités, d’animations et sports à bord avec pour conséquence un rajeunissement de la clientèle. Certains navires sont de véritables hôtels flottants avec jusqu’à 15 restaurants et 3 salles de spectacles.
La moyenne d’âge des passagers a baissé de 10 ans. Elle est de 44 ans en moyenne et même de 38 ans pour la clientèle italienne. Le produit croisière gagne en qualité, en attractivité et se diversifie vers l’ultra luxe ou les croisières expéditions notamment dans les pôles. Si pour l’instant 70 % du trafic se concentre en Méditerranée dans les caraïbes (Cuba, Antilles) et un peu dans les pays scandinaves. On commence à trouver des circuits en Afrique et bien sûr l’Asie se développe. L’offre est très large de 300 euros à plus de 25.000 pour un tour du monde. »
LQ : Et l’évolution de vos sites ?
PP : « Le client, même s’il tient toujours à dialoguer avec un conseiller, veut toujours plus d’autonomie dans son choix par Internet ce qui nous impose de développer l’information. Ainsi nous sommes actuellement en train de digitaliser en interne l’ensemble des plans des navires.
Le client pourra choisir lors de sa réservation la position de sa cabine. Nous allons développer la vidéo d’information à la fois sur ce que propose le bateau mais aussi les escales envisagées. Enfin nous sommes à même de monter les dossiers de transports vers les ports voire des séjours en avant ou après circuits dans les villes très touristiques comme Venise ou Barcelone. »
Propos recueillis par Michel Bovas