Qui aurait pu imaginer voir cela il y a seulement encore quelques mois ?
Fidèle à Boeing depuis plus de 20 ans, Delta Air Lines vient de passer une commande ferme de 40 Airbus, d’une valeur de 5,6 milliards de dollars.
C’est une très belle réussite, riche en symbole, pour l’avionneur européen qui peut remercier la fusion en 2008 du géant américain avec Northwest Airlines, un gros client américain d’Airbus.
Car depuis 2008, Delta Airlines, la deuxième compagnie aérienne américaine (et mondiale), exploite déjà 126 Airbus de la famille A320 et 32 A330. Qu’il a eu largement le temps de bien connaitre et d’apprécier.
Les nouveaux airbus commandés sont des A321 ceo, équipés de sharklets, ces ailettes relevées à l’extrémité des ailes qui permettent d’économiser du précieux carburant.
« Avec ces nouveaux appareils, nous seront encore plus compétitifs » indique Richard Anderson patron de Delta Airlines,
Richard Anderson se réjouit d’autant plus que la joint venture avec Virgin Atlantic vient d’être approuvée par le service anti-trust du Département des Transports américain (DoT).
La Commission européenne avait autorisé en juin dernier Delta Air Lines à racheter une participation de 49 % dans Virgin Atlantic, une opération qui devrait renforcer la position de Delta sur les liaisons transatlantiques au départ de l’aéroport londonien de Heathrow.
« Nous concluons provisoirement que, globalement, l’alliance sera favorable à la concurrence entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne et a fortiori entre les Etats-Unis et l’Europe« , a commenté le DoT.
Avec près de 250 vols transatlantiques quotidiens et des liaisons avec près de 500 destinations en Europe et en Amérique du Nord, Delta Airlines compte bien distancer ces concurrents, aux premiers rangs desquels British Airways, American Airlines et Iberia, en s’appuyant notamment sur les performances et le savoir-faire d’Air France/KLM et d’Alitalia, ses partenaires au sein de l’alliance Skyteam.