L’Umih (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) vient d’adresser un courrier au député des Hauts-de-Seine Thierry Solère (photo) lui reprochant son initiative de vouloir loger des députés via le site airbnb plutôt que de valoriser l’hôtellerie traditionnelle locale.
Le président Roland Heguy explique notamment qu’en « promouvant publiquement « Airbnb », vous légitimez une activité opaque, alors que 85% des revenus des loueurs ne sont pas déclarés (selon un rapport de la commission des finances du Sénat).
[1]Vous légitimez un géant de l’Internet employant uniquement 50 personnes en France qui use et abuse des failles des systèmes français et européen pour s’acquitter seulement de 90.000 euros d’impôts, quand le chiffre d’affaires généré par la location de meublés de courte durée sur le sol français est de l’ordre de 2 milliards d’euros ».
Monsieur le Député, dans ces conditions, vous le comprendrez, votre proposition nous paraît loin d’être constructive. Nos 1.647 établissements parisiens, de 1* à 5* selon les budgets, demeurent à la disposition de l’Assemblée nationale pour accueillir les parlementaires dans les meilleures conditions d’hébergement et de services.
Nous saisissons cette occasion pour rappeler que nous attendons toujours du Gouvernement la publication d’un décret (en application du PLFR 2016) permettant la transmission automatique des revenus des utilisateurs à l’administration fiscale à compter du 1er janvier 2019.
Ces revenus qui échappent pour l’essentiel à l’impôt doivent aussi contribuer à l’effort collectif. Notre objectif demeure inchangé : transparence vis-à-vis du consommateur et équité, fiscale notamment, vis-à-vis des professionnels de l’hébergement.