Les foires aux vins d’automne, qui permettent aux passionnés de remplir leurs caves et aux vignerons d’écouler leurs stocks, semblent réussir leur renouveau pour le plus grand profit des distributeurs qui craignaient un phénomène d’usure. Elles attirent de plus en plus de monde et dynamisent les régions.
« Les foires aux vins sont-elles en train de se réinventer ? »: dans son numéro de septembre, la très sérieuse Revue du Vin de France (RVF) lance le débat sur le possible essoufflement de cet évènement commercial qui fête cette année ses 45 ans, au même titre que les soldes.
Au contraire, répond au mensuel Dominique Fenouil, du réseau de cavistes le Repaire de Bacchus, « c’est une véritable institution » même si, tempère-t-il, « ce n’est plus le même format qu’autrefois« , quand les foires servaient aux vignerons à vider leurs caves avant la prochaine vendange.
Aujourd’hui, ce sont quelque 54 millions de bouteilles, à des prix variant entre 5 et 20 euros en moyenne, qui sont écoulées sur les seuls mois de septembre et octobre.
Pour Fabrice Beaugrand, expert du guide Bettane et Desseauve, « ça a failli devenir ringard » mais grâce aux acheteurs des grandes surfaces « qui ont fait le job » et à la qualité qui a progressé, les foires aux vins « restent un évènement incontournable« , souligne-t-il .
Selon le guide, dont l’application « Le Grand Tasting » recense plus de 2.000 vins dégustés à cette occasion, l’opération a pris tellement d’ampleur qu’elle regroupe désormais plus de 30 enseignes, entre grande distribution, hard-discount et e-commerce.
En France, les régions viticoles sont de grandes destinations touristiques qui proposent une diversité de produits touristiques liés à la vigne et au vin.
Un tiers des touristes cite le vin et la gastronomie comme motivations de choix d’un séjour.
Alors qu’ils étaient 7,5 millions en 2009, les touristes venus à la découverte des vins et vignobles français étaient 10 millions en 2016, ce qui représente une dépense globale de 5,2 milliards d’euros.
La clientèle étrangère représente 42 % de la fréquentation (les Belges 27 % de la clientèle étrangère, les Britanniques 21 %, les Allemands 15 %, les Néerlandais 11 %, et les Américains 4 %.