Selon l’Observatoire des vacances (Orchestra – EdV), les Français sont aussi nombreux qu’en 2019 (+2 %) et plus nombreux qu’en 2022 (+6 %) à avoir réservé leurs vacances d’été auprès d’un opérateur de voyages (agences de voyages on et off line, tour-opérateurs…)
L’après-covid donne des envies d’évasion mais l’augmentation des prix « coupe les ailes »
Si les Français privilégient l’étranger, ils vont moins loin : les destinations « moyen-courrier » (essentiellement le bassin méditerranéen) progressent de 25 % en nombre de dossiers par rapport à l’été 2019 (année de référence) alors que les projets de vacances long courrier sont en retrait de 13 %.
Pas de surprise dans les destinations privilégiées : la Grèce, l’Espagne, la France métropolitaine, la Tunisie, et le Maroc qui devient une destination d’été, tout comme l’Egypte.
Pour la première fois, l’Ile Maurice intègre le top ten des destinations d’été, au détriment de la République Dominicaine dont la desserte aérienne au départ de la France a été réduite du fait du retrait d’Air France et de Corsair.
Le budget consacré aux vacances explose : Le « panier moyen » augmente de 32 % v/ 2019 et de 9 % v/ 2022. Cette situation résulte de :
-L’augmentation très sensible des tarifs du transport aérien,
-La montée en gamme des vacances : choix d’hôtels de catégorie supérieure, par exemple,
-L’allongement des séjours.
Le phénomène inflationniste impose à de nombreux Français des arbitrages qui s’effectuent au détriment des vacances.
Un Français sur cinq qui partait en France métropolitaine en 2019 (résidences de loisir, hôtels club…) ne partira pas cet été en utilisant le secteur des opérateurs de voyages.
Cette situation pose la question de l’accessibilité des vacances qui pourrait être encore accentuée si les vacances scolaires d’été étaient réduites.
Une meilleure répartition des vacances sur les trois mois d’été.
Les départs de juillet progressent de 8 %, ceux de septembre de 18 % alors que les départs d’août sont en retrait de 13 %. Les vacances d’été sont mieux réparties et la pointe de début août s’érode chaque année un peu plus.
L’impact des mouvements de violence urbaine :
Les mouvements de violence urbaine de début juillet n’ont pas donné lieu à des annulations des projets de vacances des Français à l’étranger.
Cependant, comme dans toutes les périodes instables, le flux des réservations s’est considérablement ralenti.
En revanche 10 % des étrangers, notamment américains et asiatiques, qui avaient prévu de séjourner à Paris ont annulé leurs séjours prévus début juillet.