Le SNCTA et l’Usac-CGT, les deux premières organisations de contrôleurs aériens (70 % à elles deux) viennent de lancer un appel à la grève pour demain mardi, dans le cadre de l’appel lancé par des syndicats de la fonction publique pour l’emploi et les salaires.
Sauf si d’éventuelles négociations aboutissaient, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) demandera la veille aux compagnies de réduire préventivement leurs programmes de vols. De l’ordre de « 40 à 50% », pronostique un porte-parole du SNCTA (49,8 % des voix parmi les 4.000 aiguilleurs) joint par l’AFP selon lequel le mouvement « sera suivi ». Contactée, la DGAC n’était pas – dans l’immédiat – en mesure de communiquer.
Le mouvement de grogne, mardi, des fonctionnaires, soumis à un régime de rigueur depuis 2010, coïncide avec une mobilisation particulière des enseignants le même jour et une action de grève des chauffeurs de taxi pour dénoncer la concurrence, selon eux toujours déloyale, des VTC.
Le SNCTA a décidé « cette fois » de suivre l’appel lancé pour l’ensemble des fonctionnaires par la CGT, FO et Solidaires car « il y a une vraie convergence de problématiques sur le pouvoir d’achat et les recrutements« , explique Roger Rousseau.
Sur ces sujets récurrents de mécontentement des contrôleurs, « les promesses ne se sont jamais concrétisées » depuis « plus de huit mois« , affirme-t-il.
Les syndicats de contrôleurs aériens réclament depuis des mois l’assurance ferme d’être exclus de la refonte du système de prime de la fonction publique, qui selon eux lèse leur pouvoir d’achat. Ils dénoncent aussi les suppressions d’effectifs opérées ces dernières années dans leur corps, de l’ordre de 1.000 postes supprimés en moins de 10 ans selon l’Usac-CGT.
Dans son appel à faire grève, l’Usac-CGT souligne, comme le SNCTA, des « conditions de travail dégradées« . Il est également relayé par le syndicat FO (non représentatif).
Avec l’AFP