Des Stations-service volantes pour les avions de ligne
31 mars 2015 Rédaction Aucun commentaire À la une avions de ligne, Haute école zurichoise des sciences appliquées, Leonardo Manfriani, RECREATE, Research for a CRuiser Enabled Air Transport Environment, Stations-service, Vols transatlantiques, ZHAW 3000 vues
Ravitailler en carburant des avions de ligne en vol, peu après le décollage, pourrait permettre d’économiser jusqu’à 20 % de carburant, affirme un groupe de recherche suisse. Sans altérer les conditions de sécurité et de navigabilité actuelles.
« Des réservoirs pleins au décollage reste toujours un gros handicap, a indiqué hier dans un communiqué la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW).
Le kérosène représente en effet près d’un tiers du poids total. Ravitailler l’avion lorsqu’il a atteint son altitude de croisière, soit 10 000 mètres, paraît donc tout à fait réaliste.
A l’heure actuelle la procédure en vol n’est utilisée que dans l’aviation militaire. Dans le cadre du projet RECREATE (Research for a CRuiser Enabled Air Transport Environment), les chercheurs de la ZHAW ont creusé pendant trois ans la faisabilité d’un tel concept pour le trafic civil.
Des avions ravitailleurs emportant de quoi faire le plein de trois à cinq avions de ligne tourneraient en boucle à des endroits bien précis.
D’après Leonardo Manfriani, chef du projet à la ZHAW, ces stations-service volantes devront être d’une part suffisamment loin des zones habitées, d’autre part à proximité immédiate des principaux couloirs aériens.
« Notamment au large du Canada, au sud du Groenland, pour les vols transatlantiques« , précise-t-il, .
Selon les calculs des chercheurs, l’économie de carburant possible est de 2 0%.
Les chercheurs démontrent montre que les exigences actuelles de navigabilité et de sécurité peuvent être remplies. Avec de surcroît, un supplément de confort : des vols intercontinentaux sans escale deviendraient également possibles pour des avions plus petits.
Et bonne nouvelle, « cela réduirait les émissions sonores autour des aéroports: plus l’avion est lourd au décollage, plus le bruit est important », indique encore Leonardo Manfriani.
La procédure est techniquement faisable, selon les chercheurs. Des pilotes ont testé sur simulateur le ravitaillement en vol, qui devrait être entièrement automatisé.
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