Le Comité pour la Modernisation de l’Hôtellerie et du Tourisme Français conteste ce chiffrage comme il le fait depuis son premier Livre Blanc de la Modernisation Hôtelière et Touristique paru en 2006.
Les études qui servent à établir ce classement et ce volume de touristes nous paraissent en effet contestables dans leurs méthodologies.
Elles se basent sur une enquête auprès des visiteurs venant de l’étranger (EVE), réalisée par la DGCIS et la Banque de France et sur une une enquête de fréquentation des hébergements collectifs de tourisme (EFH), réalisée par l’Insee.
Sur la méthodologie, à la suite de la suppression des frontières physiques consécutive aux accords de Schengen, l’interrogation s’effectue sur les… aires d’autoroutes. Environ 80.000 questionnaires remplis par les touristes sont ainsi recueillis chaque année.
Cette méthode ne peut objectivement pas permettre de chiffrer un volume de touristes et d’extrapoler pour arriver à la conclusion qu’il y aurait 84,7 millions de visiteurs étrangers, ni même 70 ou 50.
La seconde étude (EFH) se base uniquement sur les enquêtes de fréquentation des hébergements collectifs de tourisme. Outre cette approximation dans les réponses, cette enquête auprès des hébergements touristiques ne peut pas davantage permettre d’établir une quantité de touristes étrangers reçus en France, car elle ne couvre pas l’ensemble des visiteurs, qui peuvent se trouver dans d’autres formes d’hébergements marchands/payants significatifs.