Anne-Lise Cœur-Bizot (photo), chargée de communication auprès du directeur du Centre de Crise Didier Le Bret, a rappelé, lors du dernier forum du Seto à Deauville, les missions et les prérogatives du MAE-DI (ministère des affaires étrangères) et notamment expliqué le fonctionnement des recommandations du site internet, ses limites et ses objectifs.
« Le Centre de Crise, créé en 2008, est un outil placé directement sous la responsabilité du ministre Laurent Fabius » a t-elle indiqué, « il a la mission de coordonner toutes les informations en se basant sur les rapports des ambassades françaises à l’étranger« .
[1]Les conseils aux Voyageurs sont ainsi prodigués après analyses des zones par les services du ministère qui rédigent les recommandations et affectent les couleurs (vert: sans danger, jaune: vigilance renforcée, orange et rouge: pays déconseillés) sur la carte du monde.
« Il faut vraiment distinguer la carte et le texte » a précisé Mme Cœur-Bizot qui a souligné que l’Etat souhaite évidement que les français continuent de voyager à l’étranger mais, dans certaines zones, « avec prudence et précaution« .
L’Actualité récente, avec la libération hier du dernier otage français Serge Lazarevic, montre que les dispositifs d’information sont toujours indispensables et notamment le dispositif Ariane (qui permet d’informer, sur place par sms, le voyageur des dangers potentiels) accessible désormais également par email.
« Nous ne voulons pas sur-réagir aux événements quand des questions de sécurité sont en jeu et surtout ne pas stigmatiser tous un pays quand une seule région est concernée« .
Pour les professionnels, la bonne nouvelle c’est que le ministre Laurent Fabius souhaite collaborer avec les acteurs français du tourisme pour éviter, comme par le passé, les déficits de communication et éviter la panique ou des décisions prises sans recul suffisant.
Anne-Lise Cœur-Bizot a rappelé que les conseils aux voyageurs via le site internet dédié, n’étaient que des recommandations et n’étaient pas opposables devant un tribunal.
« La loi sur l’action extérieure de l’Etat de Juillet 2010 précise son devoir d’information, le voyagiste a quand à lui, le devoir d’adapter son comportement aux informations dont il dispose« .
« Les ambassadeurs sont de plus en plus réceptifs aux enjeux économiques des destinations et c’est une excellente nouvelle » a complété René Marc Chikli, le président du Seto.
PR