L’aéroport de la Môle à Saint Tropez, géré par la société des aéroports de la Côte d’Azur (Nice, Cannes et la Mole) et celui du Castellet , tous deux voués à l’aviation privée et d’affaires, sont désormais interdits aux avions en provenance de territoire extérieur à l’espace Schengen.
L’Etat a pris cette décision au prétexte du contrôle aux frontières renforcé. Il s’agit de fait d’interdire aux avions d’affaires en provenance de Londres, de Suisse mais aussi de Russie, d’atterrir dans ces deux aéroports dédiés à l’aviation privée et d’affaires.
Par exemple pour La Môle cette clientèle, hors espace Schengen, représente jusqu’à 30 % du chiffre d’affaire des professionnels du tourisme.
[1]Cette décision à fait réagir Christian Estrosi, Président de la Région Paca et de la Métropole de Nice (co actionnaire de la société des aéroports de la Côte d’Azur). Il dénonce : « un vrai coup dur pour le tourisme et l’économie régionale« .
Il précise par exemple que l’aéroport de la Môle venait d’achever des travaux pour répondre aux exigences nouvelles de sécurité exigé par l’Etat.
Il s’interroge enfin sur les conséquences que la suppression du point de passage frontière de l’aéroport de la Môle pourrait avoir sur la cession en cours des aéroports de Nice Cote d’Azur dont il fait partie.
Car le consortium Azzurra, ne semble pas avoir été informé du changement réglementaire qui en ayant un impact sur la fréquentation de l’aéroport de La Mole modifie en quelque sorte le périmètre économique de la société aéroportuaire.
Michel Bovas