Donatello, un final en eau de boudin ?


Helmut Gschwentner-travel europe-visit europeHelmut Gschwentner est déçu, triste aussi.

Dans l’affaire Donatello, le DG de Travel Europe a du mal à comprendre pourquoi tout ça se termine en queue de poisson.

Et surtout en drame pour 120 personnes…

Surtout qu’il se retrouve presque au banc des accusés, contraints de s’expliquer sur ses intentions, tant les rumeurs les plus hirsutes ont semé la confusion dans les esprits.

Sur le personnel conservé, par exemple, le sujet qui a sans doute prêté le plus aux soupçons de « collusion », son projet ne précisait que l’intitulé des postes nécessaires, mais ce sont les gens de Donatello eux-mêmes qui se sont chargés de les attribuer aux personnes de leur choix.

En fait, à ses yeux, tout c’est passé très vite, trop vite sans doute : tourisme et saisonnalité des brochures obligent.

La prise de contact, le 29 décembre dernier, était tout à fait inattendue ; les informations transmises étaient vagues, mais l’opportunité semblait très intéressante, à saisir au vol.

Une belle marque, une offre complémentaire, en volume comme en production, une clientèle fidèle et un système informatique performant : comment ne pas prendre un peu de risque ?

Rapidement, le TO autrichien s’est mis en ordre de marche, avec une société d’accueil, Welcome Donatello, et 0,5 M € mobilisé cash.

Seulement voilà, l’administration judiciaire française en a décidé autrement.

Grève des greffiers ou pas, elle s’est révélée incapable de donner un calendrier précis à ses décisions.

Et tant pis si la fenêtre de tir est perdue.

Alors évidemment, reste la possibilité de racheter la marque et de négocier avec le propriétaire du système informatique, dont Donatello n’avait qu’une licence d’exploitation.

Mais l’enthousiasme a disparu et, comme pour effacer au plus vite ce triste épisode de toutes les mémoires, le téléphone a déjà commencé de sonner.

Depuis le début janvier, les ventes de Visit Europe progressent bien : « Pour l’été 2015, nos prises de commande sont en avance de 35 %, » explique ainsi Pascale Gaston, la Directrice opérationnelle, « mais c’est sur l’Italie que l’on constate la plus forte progression. »

Avec 60 000 pax annuel sur la destination, dont 20 000 pour les clubs de Sardaigne et 14 000 rien que sur Venise, c’est vrai que Donatello va laisser un grand vide.

Or la nature a horreur de ça.

D’ailleurs, et puisqu’on est là, Pascale Gaston prévoit bien sûr de renforcer ses offres week-ends sur l’Italie.

Avec le ferme espoir de dépasser largement les 10 000 pax de 2014…

Bertrand Figuier





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